S’expatrier, c’est souvent l’opportunité d’un nouveau départ, qu’il soit personnel ou professionnel. Mais en matière de patrimoine, l’éloignement peut vite devenir un piège. Par manque de temps, d’information ou de conseils adaptés, de nombreux expatriés commettent des erreurs coûteuses. Voici les plus fréquentes – et comment les éviter.


1. Oublier de déclarer ses comptes à l’étranger
La loi française impose aux contribuables de déclarer tout compte bancaire détenu à l’étranger, même s’il n’est pas actif ou qu’on n’y transfère que peu d’argent. Cette obligation reste valable, même si vous n’êtes plus résident fiscal français dans certains cas (selon les liens conservés avec la France).
Exemple : un Français installé à Ho Chi Minh depuis 5 ans n’a jamais déclaré son compte bancaire local. Résultat : en cas de contrôle, il risque jusqu’à 1 500 € d’amende par compte non déclaré et par an, voire plus en cas de soupçon de fraude.
2. Laisser dormir son épargne sur un compte courant
C’est l’erreur la plus courante : garder son argent « au chaud », sans l’investir. Or, l’inflation rogne lentement mais sûrement votre capital. En 5 ans, une somme non investie peut perdre 10 à 20 % de sa valeur réelle.
Pendant ce temps, des opportunités intéressantes sont souvent négligées :
- Assurance-vie, même pour les non-résidents,
- Investissement immobilier locatif à distance,
- Produits structurés ou SCPI adaptés aux expatriés.
3. Penser que l’expatriation efface toute fiscalité en France
C’est faux, et potentiellement dangereux. Même en vivant à l’étranger, il est fréquent de conserver des liens fiscaux avec la France : biens immobiliers, revenus fonciers, assurance-vie, ou enfants scolarisés en France, etc.
Ne pas comprendre où vous êtes résident fiscal (France ou Vietnam) peut entraîner une double imposition ou une déclaration erronée, avec les sanctions qui en découlent.
4. Acheter de l’immobilier en France sans stratégie
Beaucoup d’expatriés achètent « pour garder un pied en France » ou « pour la retraite », sans se poser les bonnes questions. Résultat :
- Investissement dans une ville peu rentable,
- Bien détenu en nom propre mal optimisé fiscalement,
- Montage sans réflexion successorale ni revente.
Chaque projet immobilier devrait s’inscrire dans une stratégie globale patrimoniale, et non être une décision isolée.
5. Négliger la transmission du patrimoine
En vivant à l’étranger, beaucoup oublient que les règles de succession ne sont pas toujours les mêmes qu’en France.
Selon les conventions internationales et votre nationalité, c’est parfois le droit local qui s’applique, sauf si des dispositions ont été prises.
Exemple : une famille franco-vietnamienne n’ayant pas anticipé la transmission de ses biens a vu les héritiers confrontés à une double imposition entre les deux pays.
6. Se passer de l’accompagnement d’un professionnel qualifié
Trop souvent, les expatriés se tournent vers des conseillers bancaires ou généralistes. Or, la gestion de patrimoine en contexte international nécessite une vraie expertise :
- Connaissance des conventions fiscales,
- Maîtrise des placements accessibles aux non-résidents,
- Accès à des banques et des assureurs ouverts aux expatriés,
- Vision stratégique à long terme.
Un cabinet indépendant spécialisé dans les profils expatriés permet d’avoir une vision globale et cohérente, sans conflits d’intérêt.
En bref
Voici les 6 erreurs les plus fréquentes :
- Ne pas déclarer ses comptes étrangers
- Laisser dormir son épargne
- Mal évaluer sa fiscalité
- Investir sans stratégie
- Oublier la succession
- Agir sans accompagnement
Mais la bonne nouvelle, c’est qu’il n’est jamais trop tard pour reprendre le contrôle. En tant qu’expatrié, vous avez accès à des solutions sur mesure, à condition d’être bien entouré.
