El Nino, ainsi appelé en raison de ses origines latino-américaines, est un phénomène climatique naturel généralement associé à une augmentation des températures. Quant au changement climatique, il est en cours, mais là aussi, il se traduit par une augmentation des températures…
Autant dire qu’on n’a pas fini d’avoir chaud, dans la mégalopole du Sud…
Pour Le Thi Xuan Lan, ancienne directrice adjointe du département des prévisions du centre hydrométéorologique du Sud, il est probable que les températures qu’a connu Ho Chi Minh-ville ces derniers jours, étaient plus élevées que celles qui ont été enregistrées dans les stations.
Sur certains chantiers, notamment, le mercure a certainement atteint, voire dépassé les 40 degrés Celsius, a-t-elle estimé, en prenant appui sur les algorithmes que génèrent certains modèles prédictifs.
Des températures caniculaires à Ho Chi Minh-ville
Si la mégalopole du Sud a effectivement été en proie à des températures caniculaires ces derniers jours, le reste du pays n’a pas été épargné. Dans le Centre, dans les provinces de Thanh Hoa et de Phu Yen, le mercure est monté respectivement jusqu’à 35 et 39 degrés, cette semaine. Hanoï, la capitale, n’est pas en reste : on y aura frôlé les 40 degrés, ce samedi.
Pour Ngo Duc Thanh, professeur à l’université des sciences et des technologies de Hanoï, il fallait et surtout il faudra désormais s’y attendre. « Si 35 degrés, c’était considéré jusque-là comme une température élevée, il faut considérer ça comme normal, maintenant, parce qu’on peut facilement atteindre 40 ou 45 degrés », a-t-il ainsi averti.
Un phénomène quasiment inéluctable en Asie
Tout comme le changement climatique en cours, El Nino crée des conditions météorologiques extrêmes. Tout est exacerbé : les saisons sèches sont plus chaudes et les hivers plus froids. Quant aux orages ou aux inondations, il y en a davantage, et leur violence va crescendo…
Le problème ne concerne pas que le Vietnam, on s’en doute. L’ONU a du reste prévenu que le phénomène El Nino risquait de s’aggraver et de pousser les températures mondiales à des niveaux records… Les deux années à venir pourraient être, à cet égard, cruciales.