« Les visages des femmes vietnamiennes » est un projet collaboratif qui vise à mettre à l’honneur des femmes asiatiques aux parcours inspirants dans l’espace médiatique français. En mars dernier, le projet commence à prendre forme sous le prisme de la mode à travers une série de portraits de six femmes asiatiques influentes. À l’approche de l’exposition prévue idéalement pour la mi-octobre, Linda Nguon revient sur l’essence de cette initiative.
L’entrepreneuse Linda Nguon, fondatrice du média Banh Mi, se lance dans un nouveau projet ambitieux : « Les visages des femmes vietnamiennes ». Cette série vise à mettre en lumière des femmes vietnamiennes à travers des portraits photographiques, des podcasts et des expositions. Avec pour objectif d’organiser une exposition collaborative à Paris d’ici la mi-octobre, à l’occasion de la Journée de la femme au Vietnam, Linda Nguon porte une vision claire : « Ce projet pose une question simple : qu’est-ce qu’on veut incarner en tant que femmes ? Femmes asiatiques, femmes vietnamiennes, femmes tout simplement. »
L’entrepreneuse souhaite occuper l’espace médiatique en France en donnant de la visibilité à des femmes asiatiques aux parcours inspirants. « En grandissant, je n’avais pas de modèle de femme asiatique française à qui m’identifier. Ma mère, bien sûr, était un modèle à la maison. Mais à la télé, dans les médias, c’était le vide », poursuit-elle. Le projet final est encore en cours de réflexion, mais Linda Nguon assure : « Je n’ai pas encore tout finalisé, mais j’ai le matériel, des idées, et quelques personnes avec qui j’aimerais collaborer. »
Une série de portraits
« Les visages des femmes vietnamiennes » a débuté via le prisme de la mode lors d’une première série de portraits. En mars dernier, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, Banh Mi Média a collaboré avec la marque vietnamo-américaine Kaarem. Linda Nguon a invité six personnalités de la communauté pour réaliser un shooting dans Paris en arborant les vêtements de la marque. Symbole fort de la multiculturalité portée par le média, Linh-Lan Dao (journaliste et écrivaine), Céline Pham (cheffe et restauratrice), George Ka (chanteuse et compositrice), Mai Hua (réalisatrice), Doan Bui (journaliste et autrice), ainsi qu’Ánh Trần Nghĩa (actrice), ont défilé dans les rues de Paris vêtues de créations confectionnées entre les États-Unis et le Vietnam.
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« Une collaboration pensée pour renouer avec nos racines, partager nos histoires et créer des ponts entre les personnes par la créativité, de Sài Gòn à la Californie, de Paris au reste du monde », précise Linda Nguon. « Kaarem fabrique ses vêtements au Vietnam, à partir de matières nobles locales, et les distribue entre les États-Unis et le Vietnam. C’est une entreprise éthique », explique la fondatrice de Banh Mi Média, rencontrée dans une ruelle d’Hanoï. «
Engagement communautaire à travers l’art

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Les projets ne s’arrêtent pas là. Le 17 mai dernier, Banh Mi Média a siégé au comité de programmation du Décolonial Film Festival, où il a présenté une sélection de films centrés sur les diasporas asiatiques suivi d’une table ronde avec les cinéastes. Deux semaines plus tard, le média investissait la scène théâtrale en dévoilant le fruit d’une résidence de création : « Ça ne se fait pas chez nous », une pièce écrite et mise en scène par Sonadie San, artiste franco-cambodgienne. Cette comédie dramatique, présentée pour la première fois à Ris-Orangis, mêle humour, mémoire et traditions pour explorer les non-dits d’une famille franco-vietnamo-cambodgienne confrontée à un secret posthume. À travers des formes artistiques multiples, visuelles, théâtrales ou mélodieuses, Banh Mi Média entend connecter l
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