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V.I.E : un véritable tremplin professionnel pour Clémence Rudolph

VIEVIE
Écrit par Vanessa Maurel
Publié le 21 juin 2018, mis à jour le 26 juin 2018

Clémence Rudolph

Clémence Rudolph n’a que 28 ans et est pourtant déjà à la tête de la filiale Bioderma Irlande à Dublin. C’est d’ailleurs elle qui a monté ce projet et qui a su concrétiser l’arrivée de Bioderma dans la capitale irlandaise il y a 3 ans. Son secret ? Le VIE (Volontariat International en Entreprise).

Il y a trois ans, alors qu’elle est étudiante en commerce et en stage de fin d’études à Bioderma (laboratoire commercialisant des produits dits dermo-cosmétiques) en France, sa société cherche une personne pour monter une nouvelle filiale à Dublin. « J’avais fait part de mon envie de partir à l’étranger », explique Clémence. « De fils en aiguilles je me suis retrouvée avec ce projet sur les bras à 24 ans. Bioderma a vraiment placé sa confiance en moi pour me laisser développer sa filiale en Irlande alors que je venais tout juste de sortir de mes études ». 

Clémence fait donc ses valises, et se retrouve à Dublin, ville qu’elle ne connait pas. « Je ne m’attendais pas à que ce soit aussi cher, déjà, mais surtout je ne savais même pas placer Dublin en Irlande sur la carte ! » plaisante-t-elle. Pétillante, ce n’est pas sans fierté que Clémence raconte son expérience VIE. (Volontariat International en Entreprise) : « On m’avait beaucoup parlé de ce système dans mon cursus scolaire, je trouvais déjà que cela pouvait être une super opportunité ». En effet, le VIE est un dispositif qui permet aux jeunes Français de moins de 29 ans d’avoir une expérience professionnelle dans une entreprise française installée à l’étranger dès la sortie de leurs études, quelles que soient les filières, du commerce aux banques à l ;artisanat ou au marketing. Ce contrat tripartite de 2 ans maximum se signe entre Business France (agence gouvernementale qui a pour mission d’aider au développement international des entreprises et de leurs exportations) l’entreprise et un candidat. Avantage pour l’entreprise ?  Le dispositif exonère les employeurs de charges patronales et du coût de l'expatriation. « C’est bien plus qu’un stage voire même qu’un poste junior. Je pense que le VIE est un véritable tremplin dans la vie professionnelle car nous avons beaucoup de responsabilités. En général, les entreprises envoient les candidats dans des pays où elle n’est pas présente. Il faut tout construire », explique Clémence. « C’est toujours un plus dans le CV de noter qu’on a eu une expérience VIE et il y a de grandes chances qu’après votre voyage l’entreprise avec laquelle vous travaillez prolonge votre contrat » enchérie-t-elle. Payée par des indemnités et en fonction du niveau de vie du candidat, de l’éloignement avec la France et des conditions géographiques et politiques du pays, c’était pour Clémence une façon d’entrer dans le monde du travail, « et surtout d’être autonome. Il n’y avait rien pour Bioderma quand je suis arrivée en Irlande. C’est un véritable challenge, on change de pays on change de langue, on change de culture. On est seul sur le terrain, c’est beaucoup de remise en question. On sort littéralement de ses limites, de son confort. C’est ce que je recherchais aussi, et il fallait monter cette filiale, venir à bout du projet. Et aujourd’hui j’y suis arrivée, nous sommes désormais plusieurs à travailler ici ». 

Engagée pour VIE

Clémence est convaincue de l’efficacité du dispositif: « Le VIE est un véritable tremplin professionnel, mais malheureusement c’est une opportunité qui reste peu connue. Sur plus de 2 000 employés à Bioderma dans le monde, il doit y avoir seulement 20 personnes embauchées en VIE». Par conséquent, la jeune expatriée est désormais complètement investie afin de faire mieux connaitre le Volontariat International en Entreprise. « Je fais partie de la gestion du club VIE », explique Clémence, les yeux pétillants. « C’est un réseau professionnel de tous ceux qui sont passés par ce type de contrat », précise-t-elle. Par ce biais, Clémence prend à cœur de recruter des candidats mais également de transmettre son expérience :« Par exemple, la directrice de mon école de commerce m’a demandé de venir témoigner, et raconter mon parcours aux étudiants », confie-t-elle. « Je pense qu’il faut que les contrats VIE soient plus mis en avant dans les formations scolaires, car malheureusement très peu de personnes connaissent cette alternative ». 

Pour en savoir plus sur le VIE : https://export.businessfrance.fr/formule-vie/vie-en-bref.html 

Source photo : Vanessa Maurel

 

 

Vanessa Maurel
Publié le 21 juin 2018, mis à jour le 26 juin 2018

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