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Il faut sauver Nonso

Save nonsoSave nonso
Écrit par Jean Dubas
Publié le 15 juin 2018, mis à jour le 15 juin 2018

C’est la mission que se sont donnés notamment les camarades de classe de Nonso Muojeke. Depuis, l’appel à l’aide des écoliers s’est transformé en véritable phénomène de société. Hier, la page Facebook de Uplift, une communauté indépendante progressiste irlandaise, a appelé tous ceux qui souhaitaient « sauver Nonso Muojeke »  à se rassembler devant le Dáil (Assemblée Nationale à Dublin) afin de faire pression sur les autorités. Une pétition en ligne en ce sens a déjà rassemblé plus de 20.000 signatures. Un hashtag #SaveNonso a même été lancé sur les réseaux.

 

 

Mais au fait, qui est Nonso et pourquoi cette pétition ? Suite à la mort du père de Nonso, sa mère est devenue « la propriété » du frère de son mari, comme le veut la coutume de l’ethnie d’où est originaire Nonso, au Nigeria. Battue par le frère de son défunt mari, madame Muojeke a fui son pays d’origine avec ses deux enfants pour rejoindre l’Irlande en 2007. Nonso est alors âgé de deux ans. A son arrivée, la famille fait une demande d’asile, refusée en 2009. L'appel qui devait être déposé dans les 15 jours suivant la décision n'a cependant pas été effectué dans les temps par l'avocat de la famille à l'époque. Depuis 2009, un ordre d’expulsion plane donc au-dessus des têtes de la famille Muojeke, qui a depuis emménagé à Tullamore où la mère de famille a poursuivi la procédure. En 2015, elle réussit finalement à récupérer son dossier auprès de son ancien avocat et à le remettre entre les mains de l'avocat Gerrard Cullen. Ce dernier fait appel au ministre de la justice irlandaise. Or, selon l’association des étudiants qui défend Nonso, le ministre aurait mis plus d’un an à répondre. Par ailleurs, l'accueil de la famille pour raisons humanitaires a été refusé en 2017. Aujourd’hui, ce sont des milliers d’Irlandais, les étudiants de Tullamore en première ligne, qui font appel à Charlie Flannagan, le ministre de la justice, pour résoudre le cas Nonso. Dans une récente intervention médiatique pour calmer les débats, Charlie Flannagan a répondu qu’il n’y avait « pas de risques immédiats d’expulsion » pour le jeune écolier de Tullamore. Affaire à suivre…

 

 

Photo : uplift.ie

Jean dubas
Publié le 15 juin 2018, mis à jour le 15 juin 2018

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