

À Kilkenny, ville de 8.600 habitants, l'Alliance française existe depuis 1982. Fred Tuite assure la présidence de l'association depuis un an, en plus de son travail de conseiller d'orientation dans un collège. Rencontre dans la langue de Molière
Fred Tuite, président de l'Alliance française, devant le château de Kilkenny / Crédit : Chloe Wallut
Lepetitjournal.com : Quel est votre parcours et votre lien avec la langue française et la France ?
Fred Tuite : J'ai vraiment commencé à apprendre le français en étant à UCD, l'University College of Dublin, puis j'ai travaillé en France et en Suisse. Mais c'était du travail saisonnier : dans une colonie en Normandie ou en tant que cuisinier à Genève. Après, je suis devenu professeur de français et d'anglais au collège. Maintenant, je n'enseigne plus, mais je vais souvent en France. C'est la Savoie que je préfère. J'aime beaucoup me balader en été dans les coins de Chamonix et d'Annecy, c'est très beau.
Comment êtes-vous devenu président de l'Alliance française de Kilkenny ?
Il y a trois ans, on m'a invité à faire partie du comité de direction de l'Alliance française. Puis en 2010, j'ai été nommé président et j'ai accepté ce poste. C'est beaucoup de travail administratif, mais ça me plaît, c'est intéressant.
Qu'est-ce qui motive vos élèves à apprendre le français ?
Pour les plus petits, ceux qui sont encore à l'école primaire, ce sont les parents qui font le choix du français. Les élèves du secondaire viennent souvent pour se perfectionner et compléter ce qu'ils apprennent au collège ou au lycée. Et puis nous avons aussi beaucoup d'adultes qui souhaitent entretenir leur niveau. C'est pour ça qu'il existe une classe d'actualité et un club de lecture où ceux qui parlent déjà bien peuvent échanger en français sur différents sujets.
Comment fonctionne votre Alliance française ?
Nous avons trois professeurs, deux Français et un Irlandais. Tous les autres membres de l'Alliance française de Kilkenny sont des bénévoles. À cause de la crise, nous avons moins d'élèves cette année. Environ 98, alors qu'en 2009-2010, ils étaient 115. Les Irlandais dépensent moins pour des activités de luxe comme l'apprentissage d'une langue.
En dehors des cours, quel type d'événements organisez-vous ?
Nous organisons différentes choses, de petites pièces de théâtre par exemple. Et tous les mois, nous avons le "French circle", une rencontre en français autour de thèmes divers, ouverte à tous. La prochaine aura pour titre "Paris dans les pas des Irlandais", et le docteur Michael Conway de l'hôpital de Kilkenny, viendra parler de certains Irlandais qui ont vécu dans la capitale française. Et d'autres événements sont encore à venir...
Propos recueillis par Chloe Wallut (www.lepetitjournal.com/dublin) Jeudi 10 mars 2011







