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RESTAURATION – Max, ou l’histoire d’un agent immobilier devenu restaurateur à Dublin

Écrit par Lepetitjournal Dublin
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 13 novembre 2012

Pour manger du b?uf bourguignon dans un décor et une atmosphère typiquement français, c'est Chez Max qu'il faut s'arrêter. Max, c'est l'histoire d'un agent immobilier venu apprendre l'anglais à Dublin, et qui après avoir ouvert son restaurant, n'est plus jamais reparti?

Photos: Laura Béheulière

Arrivé à Dublin en l'an 2000, il ne pensait y rester que quelques mois, histoire d'améliorer son anglais, de vivre une belle expérience. Un ami lui avait en effet conseillé de partir, de voyager comme le font beaucoup les Irlandais. Et finalement, c'est pour une durée indéterminée que Max de Laloubie, plus simplement appelé Max, a posé ses valises dans la capitale irlandaise. Originaire de la Lozère, il laisse derrière lui le doux soleil du sud de la France pour travailler un an dans la plonge. Il est ensuite employé dans un bar à vins, puis un bar à jus de fruits, très en vogue à l'époque, où il travaille pendant un an. Il monte petit à petit les échelons jusqu'à ouvrir son propre bar à jus de fruits qu'il dirigera comme une véritable petite entreprise pendant deux ans. "C'est ici que j'ai fait mes armes", explique-t-il, laissant présager une carrière bien prometteuse par la suite.

Un french café décontracté
Agent immobilier, Max n'était pourtant pas destiné à un avenir de restaurateur, mais le voilà lancé. Tombé amoureux de l'Irlande, il ne la quitte plus et se lance entièrement dans la restauration en ouvrant Chez Max, un authentique french café en plein c?ur de Dublin, à l'entrée du célèbre château. Il ne s'arrête pas en si bon chemin, et ouvre bientôt une épicerie française, puis un bistrot dans Baggot Street. ''J'ai été le premier à faire ça, se plait-il à raconter. Il n'y avait pas de véritable bistrot à Dublin, seulement des restaurants. Mais les Irlandais sont très 'casual et apprécient ce côté décontracté''. Max avoue tout de même avoir une préférence pour le premier-né, le café de Dame Street, à l'ambiance Amélie Poulain où de nombreuses photos de Paris sont accrochées aux murs et où le moindre détail compte : nappes à carreaux, chaises en osier et musique françaises y sont en effet de rigueur.

''Il faut être fou pour faire ça !''
Max a tout appris sur le tas, après avoir eu la chance de rencontrer un associé et un bon chef cuisinier. ''Il faut être fou pour faire ça ! Si j'avais été raisonnable, ça n'aurait jamais marché'', confie-t-il. D'après lui, il est arrivé au bon moment, avant la récession, et a su lancer un véritable concept : la petite fierté de Max, c'est le croque monsieur. ''J'étais le premier à le faire. J'étais vraiment sur de mon coup'', insiste-t-il.
Les Irlandais raffolent en effet des plats typiquement français, presque clichés, et que l'on ne mange à vrai pas dire pas si souvent que cela en France? ''Au début, nous proposions des grenouilles, mais ça devait être provisoire, raconte Max. Mais les Irlandais sont très curieux, ils aiment goûter à tout. Et les grenouilles ont très bien marché !'' Le b?uf bourguignon, qui se rapproche du ragout irlandais, est également la star du bistrot.
Mais la nourriture n'est pas le seul élément qui compte pour Max, comme pour les clients, aux deux tiers Irlandais: ''En venant ici, on fait un véritable voyage en France. Ce qui plait, c'est aussi la musique, et l'accent français des serveuses. L'équipe est entièrement française, ce qui ajoute du caractère. Lorsqu'un client me dit qu'il se sent en France, c'est gagné pour moi !''

Baguette, pain au chocolat et sardines en boîtes
La France, on la retrouve également sur les rayons de l'épicerie de Max, située juste au dessus du bistrot dans Baggot Street. A chaque nouvelle arrivée des produits venus tous droit de l'hexagone, Max avoue une excitation particulière qui nait chez tous les membres de l'équipe. Quand on vit loin de la France, il vrai que l'on s'émerveille facilement devant une baguette, de simples langues de chat, des pains au chocolat, des Pépito, des sardines en boîtes ou encore des rillettes de canard. Bien sûr, les prix sont élevés, mais c'est le prix à payer pour retrouver un peu de son pays sur ses papilles.
Enfin, pour prendre un véritable bol d'air français, rien de mieux que de se retrouver pour le Beaujolais nouveau ou bien le 14 juillet. A ces occasions, Max organise des apéritifs suivis de plats français bien entendu, avant de poursuivre la soirée en dansant. Bientôt, le bistrot fêtera ses 5 ans, une occasion de plus pour célébrer la France autour d'un bon plat.

Laura Béheulière (lepetitjournal.com/dublin) Mardi 6 juillet 2010

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de Chez Max: http://www.chezmax.ie/

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Publié le 6 juillet 2010, mis à jour le 13 novembre 2012

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