Les chiffres officiels du Département du Logement indiquent qu’en juillet 2025, 16 058 personnes vivaient en hébergement d’urgence en Irlande, dont 5 014 enfants au sein de 2 343 familles. C’est la première fois que le cap des 5 000 mineurs est franchi, marquant un nouveau sommet dans les statistiques mensuelles publiées par l’État.
Des chiffres officiels en hausse continue
Selon le relevé mensuel, la population en situation d’hébergement d’urgence a progressé par rapport à juin. Ces données couvrent les structures financées par l’État (hôtels, B&B, centres dédiés) et servent de référence pour le suivi de la crise du logement. Les responsables rappellent que ces comptages ne reflètent pas l’ensemble des formes de précarité résidentielle : ils excluent notamment les personnes dormant chez des proches (« sofa surfing »), dans des squats ou sous des tentes hors dispositifs officiels.
Facteurs évoqués et limites des données
Plusieurs facteurs sont cités pour expliquer la tendance : tension persistante sur l’offre de logements locatifs, coûts élevés dans le parc privé, sorties difficiles des familles vers un logement durable et pression accrue dans certaines agglomérations. Les autorités soulignent parallèlement les limites méthodologiques inhérentes aux statistiques, construites à partir du système PASS (Pathway Accommodation and Support System) et portant sur une semaine de référence mensuelle. Cette prudence n’invalide pas la dynamique observée : la série montre une progression quasi ininterrompue du nombre de personnes hébergées depuis l’an dernier.
Réactions et pistes à court terme
Les acteurs sectoriels — associations, collectivités, bailleurs — plaident pour un faisceau de mesures : accélération des mises à disposition de logements sociaux, prévention des expulsions, accompagnement renforcé des familles en transition, et amélioration des schémas d’aides (qu’il s’agisse de la prise en charge hôtelière, du relogement ou de solutions de type « tenant in situ »). Du côté gouvernemental, l’accent est mis sur les livraisons de nouveaux logements, l’augmentation du stock social et l’appui aux autorités locales chargées de coordonner l’hébergement d’urgence et les sorties vers le logement.
Le franchissement du seuil des 5 000 enfants en hébergement d’urgence constitue un indicateur marquant de la crise actuelle. Au-delà des débats politiques, les données officielles confirment une pression durable sur le système ; la réponse passera par un mix de prévention, d’offre supplémentaire et de parcours d’accompagnement permettant des sorties plus rapides et stables vers un logement ordinaire.
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