Vingt-neuf ans après le meurtre de Sophie Toscan du Plantier à West Cork (1996), des tests ADN de nouvelle génération auraient extrait un profil exploitable sur des pièces clés. À la clé : l’espoir – prudent – d’identifier enfin le ou la coupable.
Une technologie qui change la donne
Les enquêteurs irlandais ont fait appel à des techniques de récupération « touch DNA », couplées à un système de prélèvement par aspiration humide (M-Vac), pour réexaminer des éléments cruciaux de la scène : vêtements de la victime, pierre et bloc de béton utilisés lors de l’agression. C’est la première fois qu’un ADN jugé exploitable est récupéré dans ce dossier, après des tentatives restées vaines dans les années 2000. S’il correspond à une personne déjà fichée ou à un échantillon collecté par le passé, l’enquête pourrait connaître un tournant majeur.
Famille dans l’attente, enquête au millimètre
La famille de Sophie Toscan du Plantier soutient le recours à ces méthodes avancées et dit accepter par avance « un résultat scientifique, quel qu’il soit ». Côté enquête, la Serious Crime Review Team travaille avec Forensic Science Ireland et des experts étrangers ; des échantillons de comparaison sont en cours de collecte et de tri, y compris parmi des profils historiques liés au dossier. Le mot d’ordre : rigueur maximale et pas de conclusion hâtive.
Pourquoi cette affaire bouleverse toujours l’Irlande
Le meurtre de Sophie, productrice française de 39 ans, a marqué durablement le pays. L’unique suspect public, le journaliste britannique Ian Bailey, arrêté à deux reprises, mais jamais inculpé en Irlande, avait été condamné en France par contumace en 2019. Sa mort, intervenue depuis, n’a pas mis fin aux questions. La perspective d’un ADN probant redonne de l’espoir – mais rappelle aussi la complexité d’un dossier où la prudence s’impose à chaque étape.
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