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CRITIQUE CINEMA – Dracula, un super héros ?

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Écrit par Lepetitjournal Dublin
Publié le 23 octobre 2014, mis à jour le 15 août 2022

 

Les Dublinois s'impatientent déjà pour ce qui semble être une des soirées préférée des Irlandais : Halloween (nuit du 31 octobre-1 Novembre). Alors en attendant, quoi de mieux que d'aller au cinéma pour se faire peur avec une nouvelle version de Dracula ?


Car si beaucoup s'accordent sur le nom du roi du suspense avec le réalisateur de légende, Alfred Hitchcock, peut-être que celui qui mérite de porter  la couronne (sanglante) du roi du suspense et de la terreur  serait au contraire un personnage, et un personnage créé de plus sous la plume d'un Irlandais : nous parlons du  Dracula de Bram Stocker.

Pour revenir au film en ce moment sur les écrans, Dracula:Untold est réalisée par le cinéaste irlandais Gary Shore et joué par le très beau Luke Evans, dans ce qui est censé raconter ce qui ne l'a jamais été ('Untold') de l'histoire de l'érotiquement sombre comte Dracula. A noter que le tournage s'est deroulé en Irlande du Nord.

Quand le public, de surcroît irlandais, baigné dand la tradition vampirique, va au cinéma pour regarder un film de vampire, il attend de la sensualité mêlée de luxure, de soif de mal (comme dans l'emblématique ?Interview avec un Vampire' de Neil Jordan ou le mémorable ?Dracula' de Francis Ford Coppola), dans la lignée du personnage de Bram Socker. Cependant, rien de cela dans Dracula : Untold.

Cette fois les spectateurs n'auront pas la chance de regarder un avide vampire affamés de sang pourchassant les mortels. Le Dracula de Gary Shore est le prince médiéval Vlade qui tente de sauver son royaume de la menace de l'empire Ottoman. Ce prince est si héroïque (et humain) qu'il échange sa vie pour un package de superpouvoirs de vampire qui doit lui permettre de sauver son peuple.

Cette version est donc tout sauf un film de suspense. En fait, les amateurs de littérature classeraient ce film comme un récit épique, emplit de sacrifice et d'héroïsme, tel Braveheart (1995) avec Mel Gibson. Donc, quelque chose de complètement différent de ce que les fans du genre attendent.

Si le film est bien réalisé (techniquement parlant), il est dépourvu de ténèbres, de passion, de tabous transgressés et d'élégance. Nous ne sommes pas entrainées vers cette touche d'interdit, ce parfum animal qui nous fait tant aimer les histoires mettant en scène les fils de Lillith (cf. True Blood).

Le Dracula de Gary Shore est décevant dans la tradition et l'attente, surtout pendant la période d'Halloween, quand probablement nombre de Dublinois seront intéressés par une dose classique de divertissement vampirique. Toutefois, il faut reconnaitre la louable tentative des scénaristes de créer une histoire innovante qui, si encore une fois, ne se plie pas aux règles du genre, nous amène à voir le personnage d'un nouvel ?il.

Bande annonce

 

Info pratique

Un festival consacré à Bram Stocker se déroulera du 24 au 27 octobre à Dublin. Voir notre Agenda.

 

Christian Hernandez 

Christian est journaliste, photographe et francophile! Il a participé aux rubriques cinémas dans 2 journaux (El Universal et Primicia daily) au Venezuela, son pays d'origine. Il fera profiter de son regard cinéphile les lecteurs du petitjournal.com/dublin au sein de ses critiques cinémas

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