

Alors que bien souvent les préoccupations liées à l’impact du COVID19 sur le secteur aérien sont tournées vers les compagnies aériennes (qui vont perdre il est vrai énormément d’argent cette année, la majorité d’entre elles ayant encore beaucoup d’avions cloués au sol à travers le monde), les aéroports sont eux aussi face à d’importantes et couteuses transformations qu’ils doivent implémenter pour pouvoir opérer mais qui risquent aussi d’avoir un impact et de provoquer la fermeture des plus petits d’entre eux.
En effet ces derniers n’ont bien souvent pas les ressources nécessaires pour faire face aux réductions de trafic et augmentations de coûts liés aux mesures post-COVID19. Il y a d’ailleurs fort à parier que ces augmentations de coûts soient répercutées dans un premier temps sur les compagnies qui feront ensuite porter cela à leurs fournisseurs et très probablement aussi à leurs passagers. Les aéroports doivent effectivement mettre en place un certain nombre de mesures couteuses comme l’organisation d’opérations de désinfection ou encore la création de comptoir Duty-Free en libre-service.
Ils devront aussi faire respecter les distanciations sociales, modifier les procédures d’enregistrements pour les rendre automatisées, investir dans le biométrique et fournir les équipements nécessaires tels que les désinfectants, masques et gants. Pour de nombreux experts, tout cela aura forcément un coût qui sera répercuté sur le prix des billets.
A noter que sur le premier trimestre 2020 par exemple, la fréquentation de DXB a baissé de 19,8% par rapport à la même période en 2019 en raison de la baisse de la demande et des nombreuses suppressions de vols liées à la pandémie de COVID19. Reste à savoir si les plus petits aéroports seront capables de se relever d’une crise de cette ampleur.