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Vivre à Dubaï : budget, coûts et réalités de l’expatriation

Avec près de 4 millions d’habitants en 2025, Dubaï attire toujours plus d’expatriés, séduits par ses salaires nets d’impôts, sa sécurité et son dynamisme économique. Mais derrière cette image de ville idéale, le coût du logement, de l’éducation et de la santé pèse lourd dans le budget des familles. Travailler, se loger, scolariser ses enfants, se soigner ou encore se déplacer : voici les clés pour préparer au mieux son installation.

dubai marinadubai marina
Écrit par Le Petit Journal Dubai
Publié le 25 septembre 2025, mis à jour le 26 septembre 2025

En pleine croissance démographique, près de 4 millions d’habitants en 2025, l’émirat vise 7,8 millions de résidents d’ici 2040. Soleil, sécurité et salaires nets d’impôts séduisent de nombreux Français. Mais pour maintenir un niveau de vie confortable, il faut prévoir un budget solide : 15 000 à 20 000 AED par mois (3 800 à 5 000 €) pour un célibataire, et environ 43 000 AED (10 000 €) pour une famille avec logement inclus. Entre loyers élevés, frais scolaires importants et formalités administratives complexes, une préparation minutieuse s’impose.

 

Travailler à Dubaï : un marché compétitif

travail

Le marché de l’emploi reflète la modernisation rapide de l’émirat. Les métiers en technologies (intelligence artificielle, cybersécurité, data science, cloud, développement logiciel) sont parmi les plus recherchés. Le génie civil et l’ingénierie restent essentiels avec la multiplication des chantiers. Les chefs de projet sont très sollicités, tout comme les profils en finance, conformité et audit. Les secteurs de la santé, de l’éducation et de l’hospitalité recrutent massivement.

- Visa : un visa de résidence via sponsor (employeur ou free-zone) est obligatoire.

- Temps de travail : 48h par semaine, souvent 6 jours sur 7.

- Langue : anglais indispensable.

- Salaires : 25 à 50 % plus élevés qu’en France, nets d’impôts.
Les packages incluent souvent logement, assurance santé, billets d’avion annuel et bonus.

 

Logement : le poste de dépense n°1

maison dubai

Le marché immobilier reste sous tension, avec une hausse des loyers de +16 % en 2024 et encore +10 à 20 % en 2025. Les quartiers Marina, Downtown, Palm Jumeirah, Dubai Hills figurent parmi les plus chers. À l’inverse, Mirdif ou Jumeirah Village sont plus abordables. Les zones de Jumeirah (1, 2, 3) et Umm Suqeim (1, 2, 3) sont très prisées les familles francophones, pour leur proximité avec les plages, les écoles et le centre d’affaires.

Exemple de loyers annuels en 2025 :

Type de logement

Quartiers premium

Quartiers intermédiaires

Zones périphériques

Appartement 1 ch.

100 000 AED (25 000 €)

75 000 AED (19 000 €)

55 000 AED (14 000 €)

Villa 3 ch.

280 000 AED (71 000 €)

210 000 AED (53 000 €)

160 000 AED (40 000 €)

À prévoir : caution (5–10 %), frais d’agence (5 %), enregistrement Ejari (220 AED), charges DEWA (eau, électricité, climatisation : 500 à 2 500 AED/mois) et taxe municipale (5 % du loyer annuel).

 

Éducation : une dépense incontournable

LFIGP

L’éducation internationale est un atout majeur de Dubaï, mais son coût pèse lourd dans le budget familial. Les écoles françaises sont moins onéreuses que les établissements anglo-saxons, mais restent chères.

Exemples de frais annuels (2025-2026) :

École

Maternelle

Primaire

Collège

Lycée

Lycée Français Georges Pompidou

31 300 AED

36 900 AED

46 700 AED

50 700 AED

Lycée Jean Mermoz

40–47 000 AED

47–53 000 AED

55–61 900 AED

64 000 AED

SISD / Nord Anglia

69–77 000 AED

92–94 700 AED

109 000 AED

126–138 000 AED

JBS

43–53 000 AED

57–68 000 AED

79 000 AED

92 000 AED

Une nursery privée coûte en moyenne 24 000 à 40 000 AED/an.

 

Santé : assurance obligatoire

dubai hôpital

L’assurance santé est obligatoire pour tous les résidents. Elle est souvent incluse dans les packages salariés. Les hôpitaux et cliniques de Dubaï sont réputés pour leur qualité, conforme aux standards européens. Les pharmacies sont ouvertes 24h/24 et de nombreux médicaments sont disponibles sans ordonnance.

 

Transports : la voiture reste indispensable

Le métro est moderne mais limité, traversant essentiellement la ville du nord au sud sans desservir tous les quartiers. Les bus et tramways complètent le réseau, mais leur usage est contraignant. La majorité des expatriés dépendent des taxis ou des VTC (Uber, Careem), accessibles et fréquents. Toutefois, pour une vie familiale, il est quasiment indispensable de posséder sa propre voiture. L’essence, autour de 0,68 €/litre, reste bon marché, même si les embouteillages quotidiens peuvent être pesants.

 

Vie quotidienne : services et loisirs

La vie à Dubaï offre un large éventail de services et divertissements : centres commerciaux, restaurants, plages privées, clubs de sport et hôtels de luxe.

- Télécoms : Du et Etisalat dominent le marché, Virgin Mobile en alternative. Une box internet + TV coûte 300 à 800 AED/mois.

- Colocation : 3 500 à 6 000 AED/mois, surtout dans Marina, JLT et DIFC.

- Loisirs : grande variété d’activités, mais à des tarifs souvent élevés selon le standing.

Les plus et les moins

Atouts

- Salaires nets d’impôts

- Sécurité exceptionnelle

- Climat agréable d’octobre à avril

- Infrastructures modernes (santé, écoles, loisirs)

- Vie sociale riche et internationale

Inconvénients

- Loyers, scolarité et santé très chers

- Été difficile (+45° et forte humidité)

- Formalités administratives lourdes et changeantes

- Trafic routier dense et chantiers omniprésents

- Horaires de travail exigeants

Dubaï offre un cadre de vie unique, entre dynamisme professionnel et confort moderne. Mais pour s’y installer sereinement, il faut prévoir un revenu conséquent et anticiper les dépenses majeures que sont le logement, l’éducation et la santé. Une préparation rigoureuse reste la clé d’une expatriation réussie.

 

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