Cette structure, initialement décrite comme un modèle d'écologie et de savoir-faire français, parrainée par l'astronaute Thomas Pesquet, devait être un ajout significatif au campus du CNES à Toulouse. Cependant, ce projet de 36 millions d'euros s'est transformé en une montagne de déchets comprenant 870 tonnes de ferraille et 47 tonnes d'aluminium, abandonnée sur le site du CNES, visible depuis le restaurant d'entreprise.
Le pavillon de France à l'Exposition universelle 2020 de Dubaï, autrefois présenté comme un exemple d'architecture durable et démontable, se retrouve aujourd'hui dans un état lamentable.
Cette structure, initialement décrite comme un modèle d'écologie et de savoir-faire français, parrainée par l'astronaute Thomas Pesquet, devait être un ajout significatif au campus du CNES à Toulouse. Cependant, ce projet de 36 millions d'euros s'est transformé en une montagne de déchets comprenant 870 tonnes de ferraille et 47 tonnes d'aluminium, abandonnée sur le site du CNES, visible depuis le restaurant d'entreprise.
Le CNES avait prévu un investissement de 3,7 millions d'euros pour récupérer et agrandir ses installations en réutilisant le pavillon. Malheureusement, les choses ne se sont pas déroulées comme prévu. Après un démontage coûteux de 2,2 millions d'euros et un transport supplémentaire de 800 000 euros jusqu'à Toulouse, il s'est avéré impossible de remonter la structure en raison de l'état déplorable des pièces récupérées.
Lors d'une vente aux enchères en juin 2024, les 870 tonnes de ferraille ont été vendues pour seulement 269 800 euros, tandis que l'aluminium n'a trouvé aucun acheteur.
Selon une source du Canard enchaîné, ce fiasco serait du à la Compagnie française des expositions (Cofrex), créée en 2018 pour gérer la participation française aux expositions internationales.
Afin de réduire les coûts, Cofrex avait retiré le contrat de démontage à l'entreprise Besix, qui avait initialement monté le pavillon en collaboration étroite avec l'architecte Jean-Luc Pérez. Ce choix a été critiqué car les nouveaux intervenants n'ont pas suivi la méthodologie précise nécessaire pour le démontage de cette structure complexe.
À ce jour, aucune solution alternative n'a été trouvée par le CNES pour agrandir son campus de 50 hectares. L'histoire de ce pavillon illustre les défis et les imprévus auxquels peuvent faire face les projets d'architecture durable et démontable, malgré des intentions initiales prometteuses.