

Samedi dernier, le Pèlerinage (Hajj) s'achevant, plusieurs millions de musulmans s'apprêtaient à quitter le Royaume Saoudien. Ce Hajj aura été marqué par une bousculade meurtrière le jour de l'Aid El-Kebir (Jeudi 23 septembre) causant la mort de plusieurs centaines de personnes s'ajoute à cela des centaines de blessés. Retour sur le plus grand drame de la Mecque depuis 25 ans.
Lapidation de Satan :
Le bilan est lourd. Si les chiffres divergent selon les sources, le nombre de morts devrait frôler les 800 et on décompterait entre 800 et 900 blessés. Si le Hajj donne souvent lieu à de divers drames, celui-ci représente le pire enregistré depuis 1990 où 1426 pèlerins trouvaient la mort.
Ce drame est survenu lors du rituel de « Lapidation de Satan », le jour de l'Aïd El-Kebir (le 23 septembre). La Lapidation de Satan est un rituel consistant à jeter des pierres, récoltées précédemment, sur trois endroits précis symbolisant le diable. Un responsable Saoudien explique que la bousculade est survenue alors qu'une foule humaine a rencontré une autre foule arrivant en sens inverse.
Si les autorités saoudiennes n'ont toujours pas décompté de bilan par nationalité, la plus grande partie des victimes serait iranienne avec plus de 100 morts et marocaine avec environ 80 personnes décédées.
L'Arabie Saoudite réfute toute responsabilité :
L'Arabie Saoudite, à la suite de ce drame survenant peu de temps après l'effondrement d'une grue ayant déjà provoqué la mort de 109 personnes, est sous le feu des critiques. Le Général Abdel Aziz Al Souly a d'ailleurs affirmé qu'une enquête sur la bousculade allait être ouverte mais celle-ci prendrait du temps. Néanmoins, pour l'instant, les autorités saoudiennes maintiennent que les pèlerins n'auraient pas respecté les consignes de sécurité définies. L'Iran, rival régional de l'Arabie Saoudite et pays ayant connu le plus de pertes humaines, a vivement réagi. Le Vice Président Iranien, Es-hagh Jahanguiri, a déclaré qu' « il n'y a aucun doute sur la mauvaise gestion et le manque d'expérience des responsables (du Hajj) ». En Turquie, autre puissance régionale, les voix divergent car si le Président Recep Tayyip Erdogan a apporté son soutien à l'Arabie Saoudite, Mehmet Ali Sahin, Vice-Président du Parti de la Justice et du Développement à quant a lui déclaré que « si la Turquie était chargée d'organiser le Hajj, elle le ferait sans que personne ne subisse le moindre mal ».
LARFA Nassim (www.lepetitjournal.com/dubai) le 28 septembre 2015







