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Vivre à Dakar, témoignage de Gwladys, Diététicienne Nutritionniste

Gwladys Vivien expatriation DakarGwladys Vivien expatriation Dakar
Écrit par Béatrice Bernier-Barbé
Publié le 25 mars 2018, mis à jour le 6 janvier 2021

lepetitjournal.com : Quand et pour quelle raison êtes-vous venue au Sénégal, la première fois ?

 

Gwladys Vivien : Je suis originaire du sud-est de la France. C’est le travail de mon époux qui nous a amené au pays de la Teranga, en 2004. Je n’avais pas envisagé de m’établir durablement dans un pays autre que la France. Je voyais alors ma vie comme une succession de découvertes et de rencontres afin de transmettre cela via des articles et des reportages. Finalement, l’étape à Dakar a duré plus longtemps que prévu et continue aujourd’hui.

 

Pour quelles raisons êtes-vous restée ?

 

Après quelques années passées à travailler dans le journalisme, l’audiovisuel puis un passage au Service économique et commercial d’une ambassade, j’ai décidé de me réorienter professionnellement. J’étais en effet loin du schéma professionnel initial et même si le métier de journalisme me plaisait, j’avais besoin de nouveauté. Je souhaitais me lancer dans un domaine que j’adore et qui était pour moi plus en accord avec ma vie sédentaire. J’ai toujours aimé le contact avec les gens et je prends plaisir à transmettre mes connaissances. Voyant les maladies chroniques non transmissibles en nette augmentation au Sénégal, dont le diabète, les maladies cardiovasculaires, et l’obésité, je me suis décidée à me former dans la diététique et la nutrition. Pour y parvenir, j’ai vécu à cheval entre la France et le Sénégal pendant quelques années, jusqu’à ce que je me sente prête à apporter mon savoir et mon expérience ici. J’ai donc ouvert mon cabinet à Ouakam en janvier 2017.

 

Je me sens bien au pays de la Téranga. Je souhaite continuer à développer mon cabinet. Je pense qu’il y a encore beaucoup de choses à faire pour améliorer l’alimentation et l’hygiène de vie des Sénégalais afin de préserver leur santé. À l’heure actuelle, j’interviens dans des écoles, des entreprises, j’anime des ateliers sur l’alimentation, je propose des ateliers de cuisine diététique. Parallèlement, au cabinet, j’assure le suivi personnalisé de personnes de tout âge et de toute condition physique qui souhaitent améliorer ou adapter leur alimentation en fonction de leurs objectifs.

J’ai aussi plein de projets en tête que je souhaite rapidement développer.

 

Apprendre à connaître et à vivre dans une nouvelle culture est enrichissant et je le souhaite à tout le monde, au moins une fois dans sa vie

 

Qu'aimez-vous particulièrement au Sénégal ?

 

J’aime le Sénégal, le paysage, la culture et aussi, bien sûr, la cuisine. J’apprécie également les Sénégalais, leur placidité et leur façon de sourire à la vie. Le Sénégal est mon pays d’adoption et je m’y sens maintenant chez moi.

 

Gwladys Vivien
Gwladys Vivien

 

Y-a-t-il des choses qui vous manquent de France ? 

 

Vivre loin de sa famille n’est pas toujours évident même si nous sommes quotidiennement en contact grâce aux nouveaux moyens de communication. J’avoue que les vacances estivales en France font beaucoup de bien.

 

Et qu'est ce qui vous manquerait d'ici si vous repartiez en France ?

 

Un nouveau départ en France ou dans un autre pays ne sont pas envisagés. Mais c’est sûr que si cela devait se produire, je partirais certainement un peu « sénégalisée ». L’expatriation et le Sénégal m’ont changée. Cela endurcit, cela permet aussi de prendre du recul sur certains petits problèmes du quotidien. Apprendre à connaître et à vivre dans une nouvelle culture est enrichissant et je le souhaite à tout le monde, au moins une fois dans sa vie.

 

Quel est votre endroit préféré à Dakar ?

 

Je suis une adepte des sports nautiques et j’aime passer mon temps libre sur les plages ou dans l’eau, à Ngor ou aux Almadies, malgré la dégradation de la qualité de l’eau à cause de la pollution.

 

Votre endroit préféré pour partir en week-end ? 

 

J’aime profiter des grandes plages encore un peu préservées sur la petite côte, vers Ndayan.

 

La région du Sénégal que vous préférez ?

 

La Casamance, le Sine Saloum, la vallée du Ferlo… Je n’ai pas de région préférée, toutes sont splendides et présentent des aspects complètement différents en hivernage et en saison sèche.

 

Quels sont pour vous les aspects négatifs de Dakar ?

 

Il y a du positif et du négatif partout. Je dirais qu’ici, l’aggravation de la pollution marine et terrestre et l’augmentation du trafic routier sont deux aspects qui impactent la qualité de vie des Dakarois. Après, on ne s’habitue pas aux enfants qui mendient dans les rues. J’essaye de les aider comme je peux, en leur donnant parfois de la nourriture et des jouets.

 

Qu'est ce qui vous a le plus frappée la première fois que vous avez mis les pieds au Sénégal ?

 

Ce qui m’avait le plus marquée est le fait que les gens se parlent, partout, tout le temps. On vit beaucoup plus ensemble ici qu’en France. On échange souvent sans arrière-pensée, juste pour parler ou rigoler. Une grande partie de la culture tourne autour du partage. C’est d’ailleurs visible au moment du repas, autour du bol, où il y a toujours de la place pour qui veut se joindre.

 

Auriez-vous un conseil à donner aux futurs arrivants ?

 

Prendre le temps de découvrir le pays sans s’attarder sur certains aspects négatifs. Peu importe le temps que l’on reste, ce sera toujours enrichissant. Même après toutes ces années passées ici, je continue à apprendre.

 

Gwladys Vivien - Diététicienne Nutritionniste

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