Dans la perspective des prochaines élections législatives, les 30 juin et 7 juillet 2024, lepetitjournal.com est allé à la rencontre des candidats. Kourtoum Sackho, candidate indépendante pour la 9ème circonscription (Algérie, Côte d'Ivoire, Tunisie, Sénégal, Maroc, Mauritanie, Niger, Burkina, Guinée, Gambie,...), a répondu à nos questions.
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je suis Kourtoum Sackho, jeune mère de famille de 39 ans, engagée de longue date dans la vie citoyenne et le service public. Élue de la République depuis 2020, je contribue quotidiennement à la vie politique. Je suis bénévole auprès d'associations locales et internationales depuis de nombreuses années. Mon activité de consulting s'est développée à La Somone, au Sénégal, où je suis honorée par l’appui des autorités locales dans chacune de mes initiatives. Actuellement, je suis auditrice au Collège des Hautes Études de l’Institut Diplomatique, rattaché au ministère de l'Europe et des Affaires étrangères.
Pourquoi souhaitez-vous vous présenter aux prochaines élections législatives ?
Face à la montée de l'extrême droite, je souhaite promouvoir une France cosmopolite, humaniste et positive. Mon suppléant, Rudy Edmont KHAYAT et moi, incarnons le vivre-ensemble, la paix, la fraternité entre les peuples car nous avons des origines différentes. C’est cette France que l’on aime.
Me présenter aux prochaines élections législatives me permettra de défendre les intérêts des Français établis hors de France, apporter des solutions concrètes à leurs problématiques spécifiques et garantir qu'ils bénéficient de services publics de qualité, même loin de la patrie. Face aux changements géopolitiques et environnementaux, je veux être une voix forte pour nos concitoyens.
Quel est votre rapport avec cette circonscription ?
Mon rapport avec cette circonscription est étroit. Je suis originaire de l’ancienne AOF- Afrique Occidentale française (selon l’acte de naissance de mes parents – ancien Soudan Français) et ayant développé mon activité professionnelle au Sénégal, j'ai une compréhension profonde des défis et des besoins des Français de l'étranger. Mon engagement sur le terrain, mes expériences politique et professionnelles en collectivités ainsi que dans le milieu associatif m'ont permis de tisser des liens solides avec nos compatriotes expatriés. En effet, j'ai vécu, séjourné et travaillé avec la majorité de ces pays. J’ai donc de fortes attaches familiales, amicales et professionnelles avec cette circonscription.
En quoi votre parcours est-il marqué par les préoccupations des Français·es de l'étranger ?
Mon parcours est marqué par une écoute attentive des préoccupations des Français de l'étranger. Il constitue un réseau auquel je suis intégrée depuis de nombreuses années. En tant qu'élue de la République, je travaille sur des problématiques sociales, économiques et environnementales qui touchent également nos compatriotes expatriés. Mon expérience professionnelle en collectivités m’a permis d’analyser le fonctionnement consulaire et de me projeter sur des solutions pour améliorer leur quotidien. Le Collège des Hautes Études de l’Institut Diplomatique m'a sensibilisée aux enjeux géopolitiques actuels ainsi qu’aux réalités vécues par nos expatriés et leur famille.
Comment voyez-vous le mandat de député ?
Je vois le mandat de député comme une mission de représentation et de défense des intérêts de nos concitoyens, tant en France qu'à l'étranger. C'est un rôle de proximité et d'écoute, où il est crucial d'être en contact régulier avec les administrés pour comprendre leurs besoins et y répondre efficacement. C'est aussi un engagement à promouvoir des valeurs humanistes et à lutter contre les extrêmes.
Quels sont, selon vous, les défis qui attendent les Français·es de votre circonscription ?
Les défis sont nombreux : accès à une éducation de qualité pour leurs enfants, accès aux soins de santé, gestion de la retraite et des impôts. Il est essentiel de garantir que leurs droits sont respectés et qu'ils reçoivent le soutien nécessaire pour une expatriation réussie. L’adaptation aux changements climatiques et géopolitiques sont également des défis à relever ensemble.
Comment est organisée votre campagne et qui sont vos soutiens ?
Nous avons des relais locaux dans les différentes régions et pays de la circonscription. Nos soutiens viennent de divers horizons : politique, associations, entrepreneurs, citoyens engagés. J’assume la dissidence de ma candidature UDI face à des stratégies de partie, de parachutage et d’alliance contre nature. J’invite tous les concitoyens qui ne se reconnaissent pas dans ce désordre à me rejoindre. Ensemble, nous travaillerons à promouvoir une vision positive et solidaire de l'avenir pour les Français de l'étranger. Nous créerons un bel arc démocrate, centriste et républicaine face aux extrêmes.
Quels sont les axes de travail que vous souhaitez mener à bien si vous êtes élu ?
Si je suis élue, je défendrai fermement les valeurs humanistes et lutterai contre la montée des extrêmes sur le territoire français. Je m'engagerai à renforcer les bourses d'études pour les enfants des Français établis hors de France. De plus, je travaillerai à garantir l'accès aux droits de base en mettant en place un label France Service Consulaire. Pour plus d’équité je demanderai l’adaptations des politiques publiques et de la loi finances aux situations vécus pas nos expatriés. Par ailleurs, je soutiendrai activement la transition écologique et encouragerai les initiatives de développement durable. De même, je renforcerai les réseaux économiques pour soutenir les entrepreneurs expatriés et je m'engage à assurer une représentation fidèle et engagée de nos compatriotes à l'Assemblée nationale.