Effectuant sa première visite sur le continent africain depuis le début de la pandémie de Covid-19, António Guterres a principalement évoqué les conséquences de la guerre en Ukraine pour les pays africains.
« Le conflit en Ukraine fait grimper les prix mondiaux des denrées alimentaires et du carburant. Des hauts responsables de l'ONU craignent que la hausse des coûts ne pousse davantage de personnes au bord de la famine et ne conduise à une instabilité politique et à des troubles sociaux dans certaines régions d'Afrique, où les prix des denrées alimentaires ont augmenté d'un tiers depuis l'année dernière » indique le communiqué de l’ONU
Le Sénégal bientôt à la pointe de la production de vaccins en Afrique
Avant son allocution, le Secrétaire général de l’ONU a visité, avec le président sénégalais Macky Sall, un site de production de vaccins en construction, projet mené par l’institut Pasteur de Dakar. Ce site, qui promet d’être très innovant, sera en mesure de produire le vaccin Pfizer-BioNTech contre le Covid-19, mais aussi mener des expérimentations innovantes pour des vaccins contre le paludisme et la tuberculose. António Guterres a qualifié d’« échec moral » le fait que 80 % des Africains ne soient pas vaccinés contre le coronavirus. L’enjeu d’une telle construction est donc la souveraineté pharmaceutique.
Appel à la solidarité et la responsabilité internationale
Changement climatique qui fait déjà sentir ses effets, guerre en Ukraine et pandémie du Covid-19, nombreux sont les défis qui attendent le continent africain, défis qu’il ne devrait pas avoir à relever seul selon l’ONU. Pour finir, le communiqué des Nations Unies prévient : « un quart de milliard de personnes pourraient être plongées dans l'extrême pauvreté cette année, à cause des conséquences du conflit en Ukraine. » António Guterres appelle les pays riches et développés à cesser le stockage des denrées et du matériel, et les « libérer » pour les pays dans le besoin.