Un moment poétique dans « la bulle » de Magali Michaut

 

LPJC : Peux-tu nous en dire un peu plus sur le nom de ton nouvel EP, « La bulle » ?

Magali Michaut : C’est avant tout le titre d’une des 4 chansons de ce nouvel EP. Il existe différentes sortes de bulles, je pense en premier lieu à celle qui peut nous enfermer, dans une génération orientée par des algorithmes qui nous apportent des contenus qu’on aime, auxquels on croit et qui nous font parfois oublier que nous vivons tous dans des mondes différents, avec des visions différentes.

Il existe ainsi des bulles individuelles mais aussi des groupes de pensées, ce qui crée de plus en plus de clivages entre les individus, avec des algorithmes qui poussent parfois aux extrêmes et dont nous sommes victimes, on ne contrôle pas toujours ce qui nous est donné de voir.

En réponse à cela, mon message est avant tout celui de la bienveillance : ne pas oublier que l’autre est différent de moi, que nous pouvons penser différemment mais que cela ne doit pas nous empêcher d’être bienveillants les uns envers les autres. Il faut aussi savoir se mettre à la place de l’autre.

 

 

LPJC : Depuis combien de temps travailles-tu sur ce nouvel EP ? Et qui t’accompagne sur ce projet ?

M.M : Il y a maintenant 2 ans que j’ai sélectionné les chansons que je voulais proposer dans un nouvel album.. J’ai alors apporté ces chansons en guitare-voix  à Kilian Arzel pour qu’on réalise ensemble ce projet et cela fait 1 an et demi que nous travaillons les arrangements et la production avec , pour préambule, la sortie de ce nouvel EP de 4 chansons avant la sortie de l’album l’année prochaine.

 

 

Mon premier album « Impressionniste », sorti en 2022 et enregistré à Copenhague, était très acoustique. Pour ce nouveau projet, j’avais envie d’explorer davantage le son et la production et c’est ce que j’ai pu faire avec Kilian qui fait ce métier depuis plusieurs années. 

Pour la petite anecdote, Kilian vient d’une famille d’artistes et fait de la physique à ses heures perdues. C’est mon contre-pied, moi qui viens d’une famille d’enseignants et de chercheurs et suis en quelque sorte l’extraterrestre qui monte sur scène.

 

 

LPJC : En effet, dans ton autre vie, tu es bioinformaticienne. Comment conjugues-tu ton temps entre ton travail et tes projets artistiques ?

M.M : Quand je ne fais pas l’un, je fais l’autre ! Je m’organise au mieux pour que la charge de travail et le rythme soient tenables mais aussi respectés. Je fais des allers-retours entre la France et le Danemark, mon travail à l’Université me permettant une vraie indépendance grâce au télétravail.

C’est super de pouvoir sortir ma guitare après une journée d'analyses ! Ce sont deux mondes complémentaires, avec tous deux un aspect créatif.

Au-delà de la composition, je passe aussi du temps sur tout ce qui entoure un projet artistique : la réalisation, la production, le booking, la communication… Il faut donc être organisée et ne pas perdre de vue de garder de l’espace et du temps pour la création qui est au cœur de ce projet. 

 

 

LPJC : Quand et où pourrons-nous prochainement venir t’écouter sur scène ?

M.M : Je serai à Copenhague pour la fête de la musique, le 21 juin prochain à 21h au Metronomen, lors de la soirée organisée par l’association des Chansons françaises au Danemark. 

 

 

Et bien entendu, je serai sur scène lors de mon concert de lancement de l’EP, le 25 mai à 18h au Théâtre de l’Echo à Paris XXème.

 

 

 

Merci à Magali pour cet échange.

“La bulle” sera disponible sur toutes les plateformes dès le 23 mai !

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