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Landry Charrier, nouveau directeur de l'Institut Français de Bonn

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Écrit par Magali Hamon
Publié le 28 février 2018, mis à jour le 11 janvier 2021

Depuis septembre 2017, Landry Charrier est le nouveau directeur de l'Institut Français de Bonn. Lepetitjournal.com Cologne l’a rencontré

 

Lepetitjournal.com Cologne : Pouvez-vous nous parler de votre carrière professionnelle?

Landry Charrier : J’ai été pendant 13 ans en poste à l’Université Clermont Auvergne. J’ai une formation de germaniste, spécialisé dans l’histoire des relations intellectuelles et politiques franco-allemandes aux 19ème et 20ème siècle. J’ai effectué une grande partie de mes études à Düsseldorf. En 2006, j’ai passé l’agrégation d’allemand et obtenu un poste de maitre de conférences à Clermont-Ferrand. Quelques années plus tard, j’ai soutenu une thèse d’habilitation à l’Université Lyon 2. Les relations franco-allemandes, l’idée d’Europe unie et la construction européenne sont les thèmes qui m’ont toujours accompagné dans mes activités d’enseignant-chercheur. 

Vous avez été nommé directeur de l’Institut en septembre dernier, quelles sont vos fonctions au sein de l'Institut Français de Bonn ?

Je suis en premier lieu attaché de coopération universitaire avec une zone de compétence vaste : la RNW, la Rhénanie-Palatinat, la Hesse et la Sarre, avec des enjeux complètement différents. Je suis en parallèle directeur de l'Institut Français de Bonn et nous essayons de faire apparaitre des synergies entre mon action sur le plan scientifique et universitaire et mon action au niveau de la direction de l’Institut. Plusieurs thèmes vont nous occuper tout au long de l’année 2018 : le centenaire de la fin de la Grande Guerre, l’Europe qui va être un axe fort de notre engagement et la thématique du patrimoine. En 2018, on fête l’année européenne du patrimoine. Nous essayons aussi de mettre en place des formats innovants, dans l’esprit des conventions démocratiques voulues par le Président Macron, de ces débats de citoyens européens et de faire participer des étudiants et les élèves des lycées ABIBAC de Bonn et des environs, notamment. Une des autres ambitions qui est la mienne est de ne pas travailler dans une tour d’ivoire. L’Institut se conçoit comme une maison qui est ouverte, un lieu de discussions. Lors de nos événements, j’essaie de systématiquement travailler avec des partenaires, notamment l’Université de Bonn à laquelle nous sommes rattachés depuis de très nombreuses années.

Comment choisissez-vous la programmation culturelle ?

Il y a les thématiques proposées par l’Ambassade et toute une déclinaison régionale du programme. On essaie également de profiter des très bonnes relations de l’Université de Bonn avec la France, qui vont notamment travailler ensemble sur le projet de Frankreichzentrum. Il y a des coopérations uniques avec le Collège de France. Nous organisons tous les semestres un cycle de conférences avec des romanistes de l’Université. Cette année, ce sera le thème du progrès sur lequel des spécialistes de différentes disciplines interviendront. Ce thème rend bien compte de l’état d’esprit qui prévaut en France : nous sommes tournés vers l’avenir et nous avons la volonté de faire bouger les choses dans un sens positif. L’idée est de s’inscrire dans la dynamique impulsée par le Président de la République pour pouvoir donner une image moderne et plus positive de notre pays. 

Quelles sont vos relations avec les autres instituts de NRW ?

De très bonnes relations. Le Consul général Vincent Muller, qui est également directeur de l’Institut français de NRW, souhaite développer le travail en réseau dans toute la RNW mais aussi le long du sillon Rhin-Main. Nous nous attachons de faire circuler les projets, les auteurs, les intervenants. Ce sera le cas notamment en avril avec une grande manifestation autour de Guillaume Apollinaire, dont nous fêtons en 2018 le centième anniversaire de la mort. Il y a aura dans chaque ville une déclinaison locale.

Comment voyez-vous l’Institut français de Bonn dans 5 ans ?

J’espère comme une structure qui aura su développer des relations très étroites avec les partenaires locaux. J’espère aussi comme une tête de pont de par mes affinités avec tout ce qui concerne les relations franco-allemandes et les questions relatives à l’avenir de l’Europe, et comme un Institut inscrit dans une logique de refondation et de changement de génération. Il faut donner la possibilité à cette génération d’acquérir ses lettres de noblesse et de trouver sa place dans l’Europe actuelle. C’est à elle qu’il reviendra dans 10-15 ans d’occuper des responsabilités de premier plan.

Parmi les principales missions de l’Institut français figure la promotion de la langue française. Quels sont vos projets dans ce domaine ?

L’Institut va essayer ces prochains mois de développer les cours en entreprise et les cours personnalisés. C’est un défi pour nous que nous espérons relever avec succès. En parallèle, nous nous attachons à faire vivre médiathèque en l’alimentant régulièrement de nouveaux ouvrages,

Quel est le budget de l’Institut et de qui obtenez-vous ce financement ?

Le budget de l’Institut est de 340.000 euros. Nous recevons une enveloppe de l’Ambassade de France, un soutien de la Ville de Bonn, et l’Université entretient les bâtiments et prend en charge les dépenses courantes.

Enfin, quelles sont vos impressions sur Bonn ?

C’est une ville dont on aurait tort de sous-estimer l’importance. Il y a la présence des Nations Unies, de la Deutsche Forschungsgemeinschaft et de la Deutsche Akademische Austauschdienst e. V. (DAAD). Bonn regorge de potentialité pour notre action au niveau de l’Ambassade.

 

Publié le 28 février 2018, mis à jour le 11 janvier 2021

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