Lundi 5 mars, le ministre des Finances Christian Lindner et le ministre du travail Hubertus Heil ont présenté leur projet de réforme du système de retraites.
L’objectif principal est d’assurer sur le long terme des pensions de retraite à 48% du salaire moyen, un taux qui selon les calculs des experts ne sera plus tenable à l’avenir sans de nouvelles mesures. Pour assurer ce revenu, les deux ministres ont proposé de créer une nouvelle source de financement du système : le gouvernement fédéral investirait des milliards d’euros en bourse, pour en tirer des bénéfices et soutenir les futures retraites. Cette idée a été critiquée pour les risques qu’elle suppose, notamment car les cours de la bourse ne sont pas sûrs.
De plus, la réforme prévoit d’augmenter progressivement les cotisations, en passant de 18,6% en 2025 à 22,3% en 2035. Le gouvernement explique que ces nouveaux paramètres devraient permettre de ne pas étendre l’âge légal de départ en retraite à 70 ans (il est actuellement à 67 ans), ni la période de travail qui est aujourd’hui de 45 ans, ni de baisser les pensions. Olaf Scholz a appuyé ce projet en affirmant sur Twitter qu’il s’agissait d’une garantie essentielle pour tous les citoyens, qui sont en droit de savoir combien de temps ils devront travailler, et de vivre décemment de leur pension après une vie de travail.
Comme en France, les retraites allemandes risquent un déséquilibre à cause de l'allongement de la durée de vie et de l'évolution du ratio entre actifs et retraités. Le système actuel est globalement moins généreux que le français.
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