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TRAVAILLER AU MAROC - Quels sont nos droits ?

Écrit par Lepetitjournal Casablanca
Publié le 9 octobre 2016, mis à jour le 10 octobre 2016

 

Le Maroc est devenu une nouvelle terre d'accueil pour toutes sortes d'étrangers à la recherche d'un avenir meilleur ou à la recherche de nouvelles expériences. Qu'ils soient Français, Espagnoles, Maliens, Philippins ou d'ailleurs, ils ont quitté leur pays d'origine et sont de facto immigrés, expatriés?bref étrangers au Maroc.

Les droits en matière de droit du travail ne sont pas les mêmes que l'on soit marocain ou étranger. Une politique de régulation à l'accès au travail a été mise en place pour les étrangers souhaitant travailler au Maroc. Préalablement à l'embauche, ils doivent faire une demande d'autorisation de travail au Ministère du travail et fournir un certain nombres de documents (contrat de travail, demande de visa, diplômes?) qui est à renouveler tous les ans.

Par ailleurs, il est impératif de faire en parallèle une demande de carte de séjour. Puisqu'à partir du moment où l'on travaille et que l'on dépasse les 3 mois sur le territoire marocain, il est obligatoire de faire une demande pour obtenir le statut de résident marocain. Cette démarche s'impose également  à ceux qui n'ont pas besoin de de visa pour voyager au Maroc comme par exemple les ressortissants français. L'autorisation de travail dépend donc du renouvellement du titre de séjour. Sans l'un, on n'a pas l'autre.

A ce sujet, l'association ADFEM nous a informé sur les conditions de CDI de droit local. Il semblerait, que puisque le salarié ne peut travailler qu'avec l'autorisation du ministère du Travail, ce dernier n'est pas protégé par la réglementation d'un Contrat à Durée Indéterminée. La jurisprudence aurait statué dans cette direction à plusieurs reprises concernant des salariés français qui estimaient être licenciés abusivement puisqu'ils étaient en CDI.

L'ADFEM nous a expliqué que des ressortissants français se sont retrouvés dans des situations dramatiques les obligeant à quitter le Maroc catastrophés puisqu'en perdant leur emploi leur demande de carte de séjour n'a pas été renouvelée.

Prenons l'exemple d'un Français recruté pour travailler au Maroc qui accepte de quitter son pays et de signer un contrat de droit local en pensant être protégé par un CDI, emmenant avec lui femme et enfants vers une vie plus confortable. Cette nouvelle vie lui promet une évolution et une expérience professionnelle qu'il n'aurait jamais eu en France. Il acquiert un véhicule à crédit ou peut-être même un bien immobilier pensant investir dans l'avenir, et se retrouve à devoir quitter le territoire comme un fugitif car il a été licencié 1 mois avant la fin de sa carte de séjour. Il ne peut plus payer l'école des enfants, ni les traites du crédit et doit rentrer avec toute la famille en France  par peur d'enfreindre la loi sur l'immigration.

Bref, personne n'est à l'abri de cette situation. C'est pourquoi, l'ADFEM a pour objectif d'informer, de rassembler des témoignages, de mobiliser et surtout de collaborer avec les pouvoirs publics marocains pour qu'il n'y ait plus de discrimination.

Pour toutes informations à ce sujet, vous pouvez les contacter sur leur page facebook ou consulter leur site internet.

 

Nadia Jacquot (www.lepetitjournal.com/casablanca) lundi 10 octobre 2016

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Publié le 9 octobre 2016, mis à jour le 10 octobre 2016

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