La semaine dernière, Simone Biles était en visite à Buenos Aires. La gymnaste a participé au rayonnement sportif de la capitale argentine, récemment nommée capitale mondiale du sport 2027. Un tremplin supplémentaire dans la politique de la ville qui cherche à se tourner de plus en plus dans la promotion du sport.


Le prix, décerné par l'Association européenne des capitales et des villes du sport (ACES), récompense les villes ayant "un dévouement exceptionnel à la promotion du sport, de la santé et de l'engagement communautaire". Buenos Aires a été choisie en raison de son infrastructure sportive et de la position que le sport prend dans la société argentine. Avant l'élection, un comité d'évaluation a visité des stades, des clubs, des parcs et des centres sportifs publics et privés pour en savoir plus sur l'infrastructure et les activités qui se déroulent dans la capitale argentine.
ACES décerne le prix de la capitale mondiale du sport depuis 2019. Les gagnants précédents comprennent Abu Dhabi (2019), Madrid (2022) et Monaco (2025).
Buenos Aires capitale mondiale du sport 2027
"Être élue capitale mondiale du sport est un motif de fierté", a déclaré le maire de la ville de Buenos Aires, Jorge Macri, lors de l'annonce au parc olympique de Villa Soldati. "Cela nous place dans une place de leadership mondial et nous met sur la même table que les grandes capitales du monde."
Le prix "ouvrira la porte à plus d'investissements et à la possibilité d'organiser de grands événements sportifs internationaux".
Après avoir accueilli la Coupe du monde de foot 1978, le Rallye de Dakar ou encore les Jeux olympiques de la Jeunesse en 2018, l'Argentine et Buenos Aires a l'objectif d'accueillir de nouveaux événements sportifs. En 2027, Buenos Aires accueillera le Grand Prix d'Argentine de MotoGP, et espère organiser une course en Formule 1. La capitale argentine a montré son intérêt pour aussi organiser des championnats du monde de cyclisme, de patinage, de handball ou encore de natation. Elle organisera aussi un match de la coupe du monde 2030.
La visite depuis mercredi de la multiple championne olympique de gymnastique, Simone Biles, va dans ce sens. Pour Jorge Macri : "cette visite représente une étape historique après la désignation de Buenos Aires comme capitale mondiale du sport 2027." L'Argentine a fait part de son honneur de recevoir une telle athlète sur son sol. L'Américaine en a profité pour donner une conférence sur "Le pouvoir de croire" avant de donner une clinique de gymnastique artistique avec son entraîneur au parc Roca.
Simone Biles : née le 14 mars 1997 à Columbus (Etats-Unis) est une gymnaste artistique. Elle est la gymnaste la plus médaillée de l'histoire (7 médailles d'or olympique, 2 en argents et 2 en bronze ainsi que 23 médailles d'or mondiales).
Simone Biles, "Le pouvoir de croire"
À l'occasion de sa conférence de presse, Simone Biles, qui s'est adressée en anglais (traduit en espagnol) aux sportifs et jeunes argentins présents dans l'hémicycle a voulu rappeler que malgré son palmarès impressionnant, elle n'était pas une machine à gagner l'or. En plus des événements sportifs, que l'Argentine et Buenos Aires souhaite organiser, la capitale aimerait multiplier ce genre de conférence afin de sensibiliser les jeunes et les sportifs sur la volonté de rayonner à l'internationale sans négliger la santé mentale et surtout mettre en avant le bien être. L'athlète Simone Biles est la porte-drapeau idéale depuis 2020 pour sensibiliser sur la santé mentale. Lors de cette conférence, elle a d'ailleurs déclaré : "pendant l'entraînement pour Tokyo, j'avais déjà des problèmes de santé mentale que je négligeais, et j'étais tellement préoccupée par ma santé physique que j'ai négligée ma santé mentale. Pendant de nombreuses années, la santé mentale a été un sujet tabou et a été considérée comme une faiblesse, alors qu'en réalité, nous devrions changer d'orientation et la considérer comme un signe de courage et de force, plutôt que de faiblesse, de honte ou de culpabilité." Durant la clinique de gymnastique qu'elle a supervisée, Simone Biles, en jogging, avait un large sourire et profitait de l'instant présent et de ses moments sans entraînement. Touchée par l'accueil de rock star du public argentin chaud comme la braise, la gymnaste a pris énormément de plaisir à conseiller les jeunes gymnastes, toutes aussi heureuse de se faire conseiller par la star.

Lors de la conférence, elle poursuivit son discours insistant bien sur le fait qu'il est surtout important de bien se sentir dans sa peau et que la performance suivra :
"Mon succès à Paris résidait dans le fait que la partie mentale et la partie physique étaient à égalité. Ils étaient en parfaite harmonie, donc je pense que c'est très important. Je ne sais pas à quoi ressemblera 2028, mais je serai présente d'une manière ou d'une autre aux Jeux olympiques. Je ne sais tout simplement pas en ce moment si je suis en compétition ou dans les gradins. Mais je veux vraiment y aller et faire partie de ce mouvement. Tout le monde aime parler de Los Angeles et de ce que sera mon chemin. Mais en ce moment, je fais une pause dans la gymnastique parce que je pense qu'il est essentiel que la santé physique soit à la hauteur de la santé mentale."
Une pause dans la gymnastique, pas tellement au vu de son large sourire durant sa supervision de l'entraînement. En simple observatrice, profitant de la simple joie d'exercer ce sport par passion. Son sourire, elle la gardait durant tout son séjour en Argentine, dans la capitale mondiale du sport 2027, qu'elle a pu visiter en passant par tous les quartiers iconiques de la ville. Pendant ce temps-là Buenos Aires continue son bond en avant vers le sport. Si l'objectif est avant tout sportif, nul doute que la ville cherche avant tout à allier sport et plaisir. Simone Biles en est le parfait exemple.
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