L’Argentine est connue pour le Tango, le football, les gauchos, Buenos Aires, les asados, la pampa et la Cordillère des Andes. Mais savez-vous que l’Argentine abrite le plus haut sommet du continent d’Amérique du Sud, et même de l’Amérique en général ? De plus en plus de touristes tentent l'ascension, et bien la nouvelle saison pour cette expédition débute maintenant !


La Cordillère des Andes, cette chaîne de montagne mythique, où les sommets dépassent aisément les 4 000m d’altitude en fait rêver plus d'un. Beaucoup viennent en Argentine ou en Amérique du Sud pour ces montagnes, les voir, les escalader ou les survoler. Pour y accéder d’Argentine, il faut foncer vers l’Ouest. La région de Salta, mais aussi de Jujuy, plus au nord vers El Calafate, Bariloche ou encore Mendoza, ces lieux touristes sont le point d’entrée de cette chaîne de montagne. Parmi ces montagnes, une, dépasse toutes les autres. Son sommet, l’Aconcagua, culmine à 6 962m, il est le sommet le plus haut du continent. On peut l’observer assez aisément, et même l’escalader. Facilement ? Pas vraiment. Avec une bonne condition physique, il est possible de partir à sa conquête. Pour cela, direction Mendoza.
Aconcagua : situé à 13 km de la frontière chilienne, il est surnommé le « colosse de l’Amérique ». C’est la plus haute montagne en dehors de l’Asie.
L’Aconcagua, un sommet infranchissable ?
La meilleure saison pour escalader l'Aconcagua est durant l'été austral, de décembre à juin, en raison des conditions climatiques. Bien que les effets de l'altitude soient importants, l’utilisation d'oxygène supplémentaire n'est pas nécessaire. Pour tenter l'ascension, l'obtention d'un permis est obligatoire auprès des autorités gérant le parc provincial. Au total, la montagne propose un choix entre trente-trois voies. Bien qu’il y ait une voie accessible à la marche, l'expédition exige une endurance physique difficile. La durée de marche, l’altitude et le sac à porter sont les trois points les plus importants. La météo avec de forts vents peut rendre aussi cette expédition difficile (il peut faire 35 degrés en journée et -20 degrés la nuit). L’ascension n’est pas une « simple » randonnée et avoir fait une expérience physique en altitude est fortement recommandé. En règle général, il faut compter 18 jours pour gravir le sommet et y redescendre. Cette durée permet de s’acclimater au mieux à l’altitude et de prévoir toute intempérie qui peut ralentir l’ascension. Environ 3 500 personnes tentent l’expédition par an pour un taux de réussite d’environ 35%.
1897 : première ascension officielle, réalisée par le Suisse Mathias Zurbriggen. Mais la montagne semble avoir été occupée très tôt par des populations quechuas. Les archéologues pensent même que de nombreux sites Quechua restent à découvrir sur ce sommet.
Comment réussir cette expédition ?

La voie normale est la plus simple. Certains peuvent la nommer la voie nord alors que cette voie est en réalité située au nord-ouest. Il n’y a pas besoin d’un équipement d’alpinisme pour gravier son sommet, des bâtons peuvent être recommandés pour faciliter l’ascension. Différents camps sont installés tout au long du sommet à fin d’y faire des pauses et de camper. Pour un détail des tronçons, vous pouvez vous rendre sur aconcagua expéditions qui détaillent très bien cet exploit sportif. La saison débute à compter du 14 novembre et se termine le 14 février. Il est possible de randonner dans ce magnifique parc tout autour de ce sommet et de profiter de la faune et de flore comme observer des condors des Andes ou des guanacos. De très beaux treks sont tracés dans ce parc. L’Aconcagua est inclus dans le parc provincial de l'Aconcagua, zone protégée de 71 000 ha déclarée en 1983.
Adrienne Bance : première femme a réaliser l’ascension, le 7 mars 1940, et elle est française.
Cette expédition est-elle nuisible à l’environnement ?
Évidemment, l'Aconcagua né déroge pas à cette règle. De plus en plus, les alpinistes alertent sur l’impact de ce sport et du sur-tourisme pour la planète. De nombreuses vidéos de files d’attente au sommet de l’Everest ou des photos de déchets dans la montagne après le passage d’un groupe peuvent choquer, car tout cela est forcément néfaste pour la planète. La région de l’Aconcagua, en tant que centre d’attraction pour les montagnards du monde entier, est une des plus visitées des Andes. Actuellement, il y a environ 7.000 visiteurs par saison dans le parc. On est loin des 15 000 pour le Mont Blanc. Cela a forcément un impact. Le parc a mis en place des règles afin de protéger au mieux le lieu. Les guides et les agences d’expédition sensibilisent chaque touriste pour ne laisser aucun déchet et s’assurent que personne ne quitte les sentiers balisés. Lors de l’obtention du permis, il y a un règlement qu’il faut accepter et signer. Pour avoir ce permis, il faut soit se rendre sur place au bureau dans le parc San Martin de Mendoza, soit voir directement avec l’agence qui vous permet l’expédition. Ces conditions permettent de mieux sensibiliser le touriste avide d’aventure. À nous maintenant, de respecter au mieux les règles.
Sur le même sujet





























