Construit en 1936, l’Obélisque de Buenos Aires est un des emblèmes du pays. Situé au centre de la Plaza de la Republica, ce monument est un point de ralliement pour les Argentins pour des célébrations ou des concerts gratuits. Ce mois-ci, l’icône de Buenos Aires se réinvente et ouvre ses portes au public.


Suspendu à une quarantaine de mètres de hauteur, l’Obélisque mesure 67,5 mètres, les ouvriers terminent de peindre l’édifice. Construit en 1936 pour les 400 ans de la fondation de la ville, l’intérieur de l’édifice sera ouvert au public pour la première fois. "Après huit mois de travail, les travaux à l’intérieur du monument sont terminés.", l’architecte, Ariel Leibovici, au pied de l’obélisque est satisfait, surtout que les travaux n’ont pas été de tout repos. "Avec les décisions politiques, ce n’est jamais facile, ça a mis le chantier à l’arrêt plusieurs fois. Il a fallu aussi faire attention, car en dessous de l’Obélisque, il y a des lignes de métro, mais on a réussi à être dans les temps." Situé Plaza de la Republica, le monument est au-dessus de la ligne B et D. On sent d’ailleurs les vibrations sous nos pieds à chaque passage de métro. À l’intérieur un escalier, mais aussi un ascenseur ont été aménagé pour donner l’accès au sommet à un plus grand nombre. Avant ces travaux, l’édifice n’était pas ouvert au public. Ariel Leibovici est formel, "avant il y avait seulement une échelle, c’était fermé pour le public. Forcément, certains sont montés, mais illégalement, comme pendant le mondial par exemple." Une première qui devrait ravir les Porteños très fiers du monument.

L'Obélisque de Buenos Aires fête ses 89 ans
Des journalistes et des invités sont présents devant l’Obélisque, l’ascenseur tourne à plein régime. En-avant première, certains privilégiés vont pouvoir y monter pour la première fois, "les deux prochains jours sont réservés aux invités, mais très vite nous allons ouvrir au public. Il manque quelques détails pour savoir la date exacte d’ouverture.", Eva Errandonea, responsable presse du gouvernement de la ville de Buenos Aires, organise toutes les visites. Submergée par les nombreuses demandes, la responsable presse a du mettre en place des créneaux et limiter le nombre d’entrées. Pour les 89 ans, la ville a vraiment voulu donner un coup de neuf à ce monument. En plus de le rénover, la ville travaillait sur une nouvelle expérience pour les touristes. Sous le soleil et à l’approche de l’ouverture, les demandes pour monter pleuvent. Un succès retentissant auquel doit faire face le petit stand d’information en face de l’Obélisque sur la Plaza de la Republica. Une employée de la ville explique "il faut aller sur le site du gouvernement pour réserver une date. Le prix sera de 30 000 pesos." Un prix qui vient tout juste d’être réévalué. De 25 000 pesos, le prix est passé à 30 000 pour faire face à la dévaluation du pesos au cours de ce dernier mois.
Une vue à couper le souffle

Après avoir passé la porte du côté de l’avenida Corrientes, la seule de l’Obélisque, 8 marches mènent à l’ascenseur. Seules 4 personnes peuvent monter dedans, ce qui limite le nombre de personnes par jour.
"On ne sait pas encore combien de visiteurs pourront monter par jour, cela dépendra du nombre de créneaux mis en place. Il ne peut y avoir que 4 personnes par visite, ça limitera forcément le nombre."

Eva Errandonea s’occupe de l’organisation, elle donne 5 minutes par personne au sommet pour réguler les passages. L’ascension dure une minute. L’ascenseur se trouve au milieu de l’édifice. Tout autour, un escalier permet aussi de monter jusqu’en haut. Au sommet, il reste 33 marches à gravir. L’escalier est étroit, peu pratique pour les personnes âgées, les personnes à mobilité réduite et les personnes de fortes tailles risquent de ne pas pouvoir aller jusqu’à la plateforme qui permet d’accéder à la vue. Une fois en haut, 4 fenêtres permettent d’avoir une vue paronymique sur tout Buenos Aires. Il n’y a plus qu’à profiter du moment et de s’amuser à reconnaître les autres bâtiments de la ville comme le Congreso, mais aussi l’immense avenida de 9 Julio ou encore le Rio de la Plata.
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