Où voyager sans visa avec un passeport colombien ?

Où voyager avec un passeport colombien, sans avoir besoin de formuler de demande de visa ?

Les classements des passeports dans le monde sont généralement compilés et publiés par des organisations privées spécialisées dans l'analyse des données de voyage, telles que Henley & Partners, Arton Capital ou Passport Index.

Ces organisations collectent des données auprès de sources telles que l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) ainsi que les gouvernements, pour déterminer les destinations accessibles sans visa pour chaque passeport. Les classements sont généralement mis à jour régulièrement pour refléter les changements dans les politiques de visa des différents pays.

Selon les dernières données du site Passport Index, la Colombie se situe actuellement en 26ème position sur 92, dans le classement des pays les plus "puissants" en matière de passeport.

Injuste ? Révoltant ? Triste réalité ? La notion de "puissance" d'un passeport implique factuellement une plus grande mobilité internationale pour les détenteurs du "sésame rectangulaire". 

Les Emirats Arabes Unis détiennent à ce jour la "médaille d'or" du classement Passport Index, tandis que l'Afghanistan et la Syrie se retrouvent ex aequo en dernière position. La France, elle, décroche la "médaille d'argent" avec 9 autres pays d'Europe et la Corée du sud. 

Si vous êtes détenteur d'un passeport colombien, l'article du journal El Tiempo, vous indique, pour chaque continent, dans quels pays il vous sera possible de voyager sans visa:

En Amérique latine: 

République dominicaine, Chili, Bolivie, Venezuela, Argentine, Brésil, El Salvador, Mexique, Panama, Uruguay, Équateur, Guatemala, Guyane, Pérou, Trinité-et-Tobago, Honduras, Barbade, Bahamas, Aruba, Curaçao, Jamaïque, Belize, Suriname, Paraguay, Cuba, Saint-Vincent-et-les Grenadines, Saint-Kitts-et-Nevis, Saint-Martin, la Martinique, la Guyane française, Saint-Eustache, Saint-Barthélemy, l'île de Saba et la Dominique.

En Europe :

Royaume-Uni, Grèce, Espagne, Allemagne, Géorgie, Norvège, Bulgarie, Chypre, Suède, Lettonie, Turquie, Slovénie, Finlande, France, Hongrie, Monaco, Cité du Vatican et Suisse, Lituanie, Italie, Russie, Saint-Marin, Belgique, Luxembourg, Danemark, Croatie, République tchèque, Autriche, Albanie, Estonie, Moldavie, Kosovo, Monténégro, Pays-Bas, Liechtenstein, Slovénie, Andorre, Pologne, Bosnie-Herzégovine, Serbie, Portugal, Roumanie, Islande et Malte.

En Océanie : Nouvelle Calédonie, Wallis et Futuna, Samoa et Polynésie française.

En Asie : Corée du Sud, Maldives, Philippines, Hong Kong, Israël, Qatar et Singapour.

En Afrique : Maroc, Réunion et Mayotte.

Et les Etats-Unis dans tout ça ?

Les Colombiens voyagent de plus en plus à l'étranger ces dernières années et leur destination favorite demeure les Etats-Unis. Selon les données de l'Organisation Mondiale du Tourisme (OMT), plus de 1,5 million de Colombiens ont visité les États-Unis en 2019, soit environ 35% de toutes les arrivées internationales en provenance de Colombie cette année-là. Or, il est toujours obligatoire de formuler une demande de visa si vous souhaitez voyager aux Etats-Unis avec un passeport colombien.

Toujours selon El Tiempo, des membres du gouvernement colombien et américain se sont entretenus récemment, dans l'optique de supprimer le besoin de visa pour les Colombiens voyageant aux Etats-Unis. En réponse, il est exigé de la Colombie qu'elle se conforme à certaines règles si elle souhaite pouvoir prétendre à une exemption de visa pour entrer sur le territoire américain.

Parmi les différentes demandes de conformité, la Colombie doit travailler à "la délivrance de passeports électroniques", à "un partage de données entre les deux pays" concernant "l'application de la loi en matière de sécurité", de se mettre aux "normes contre le terrorisme, le contrôle des frontières et la sécurité des documents", et d'améliorer la "notification des passeports volés ou perdus". 

L'ambassadeur colombien aux États-Unis, Luis Gilberto Murillo, a déclaré qu'un calendrier de travail a déjà été défini, entre autres avec la police colombienne des migrations, dans le but de se conformer aux demandes des États-Unis.