Mardi 10 septembre, agissant à partir d’informations précises, la police a donné l’assaut a une maison dans Mandalay où elle soupçonnait que des militants du mouvement militarisé rebelle de l’Armée de l’Arakan (AA) se cachaient. Les forces de l’ordre ont procédé aux arrestations de 4 hommes, dont elles affirment qu’ils font bel et bien parti de l’AA, et elles ont également saisi de la dynamite, des détonateurs et des téléphones satellitaires. Rien n’a filtré sur l’usage et les cibles éventuels de ce matériel explosif.
Fin août, toujours à Mandalay, la police avait saisi près de 7 000 pilules de méthamphétamine chez une femme de 32 ans soupçonnée d’être en lien avec l’Armée de l’Arakan. La femme avait été interpellée et la police avait aussi trouvé plus de 2,5 millions de pilules de méthamphétamine dans les coffres de bus faisant la liaison entre Mandalay et Sittwe, dans l’état d’Arakan. L’Armée de l’Arakan combat véhémentement l’armée birmane (Tatmadaw) dans l’état d’Arakan depuis plusieurs mois et elle appartient au quatre mouvements ethniques rebelles de l’Alliance du Nord qui ont lancé une offensive conjointe contre la Tatmadaw fin août dernier. De nombreux rapports locaux et internationaux ont régulièrement dénoncé les liens entre certains mouvements rebelles ethniques de Birmanie et les trafiquants de drogues de ce qu’il est convenu de nommer « Le triangle d’or ».