Le ministère des Transports et des Communications a l’intention de mettre à niveau les quelques 260 kilomètres de voie ferrée reliant Yangon à Pyay. Lors d’une visite à Pyay, le ministre a pu constater de visu l’état peu reluisant des installations. Il a notamment vu certains des nombreux passages à niveaux sauvages qui ont été construits illégalement et en dehors de tout cadre afin de faciliter la vie quotidienne de ceux vivant près des rails et devant se déplacer de part et d’autre du chemin de fer.
Le ministre a annoncé que ses services étaient en contact avec la Banque asiatique de développement (BAD) et que celle-ci avait donné son accord pour aider à cette mise à niveau. « Nous préparons actuellement le dossier et cahiers des charges, notamment sur les questions techniques et financières, et nous le soumettrons à la BAD d’ici à juin de l’année prochaine » a expliqué le dirigeant. Après que les rails et les installations auront été rénovés, les trains devraient pouvoir circuler jusqu’à une vitesse de 120km/h et la durée du trajet sera ramenée à 4h30 environ contre au moins 8h aujourd’hui.
Le principal problème ne sera cependant pas technique ou financier mais bel et bien social : les passages à niveaux officieux sont une nécessité pour les populations locales et de surcroît la très faible vitesse des trains et les très nombreux arrêts – 29 gares officielles… - génèrent une économie locale que les transformations à venir vont détruire. Un accompagnement social est donc nécessaire comme pour tout changement important d’infrastructure et de cela le ministre n’a pas parlé.
La voie ferrée Yangon-Pyay est la première ligne de chemin de fer à avoir fonctionné en Birmanie, à partir de 1877. A l’époque il avait fallu 3 ans de labeur à la multitude de coolies indiens qui la construisaient et des pans entiers de la cite de Sri Ksetra, vieille de plus de 1 000 ans et proche de Pyay, avaient été détruits dans le processus.
L'annuaire 
