

Mercredi dernier, Marzuki Darusman, en charge de la commission d'enquête sur la crise Rohingya en Birmanie, a présenté son rapport devant le Conseil de Sécurité de l'ONU. Sans équivoque, le rapporteur a déclaré que “le génocide continue”. Le rapport de 444 pages conclut, entre autre, que le chef des armées Min Aung Hlaing devrait être interrogé et poursuivi pour génocide dans l'état de Rakhine. U Hau Do Suan, représentant la Birmanie au Conseil a regretté la partialité et l'agenda politique de certains des envoyés de l'ONU en Birmanie mais a surtout mis l'accent sur la bonne volonté du gouvernement birman à unifier et développer économiquement toute la Birmanie, inclus l'état de Rakhine et toutes les ethnies s'y trouvant. Ajoutant que c'est là l'unique moyen d'obtenir une paix durable. L'ambassadeur birman a également mis en avant le support que la Birmanie a reçu des pays voisins ou plus généralement asiatiques. L’envoyée spéciale Christine Schraner Burgener a, quant à elle, rappelé que “prendre ses responsabilités est un des deux piliers majeurs de la réconciliation nationale, l'autre pilier étant un dialogue inclusif.”
