Un total de 33 805 travailleurs a émigré de Birmanie au cours du mois d’août 2019 dans un cadre légal, selon les chiffres du ministère de l’Information rendus publics la semaine dernière. Le ministère donne les chiffres de 24 583 citoyens de Birmanie partis travailler en Thaïlande, 7 866 en Malaisie et 761 au Japon. Les autres émigrés ont rejoint la Corée du Sud, les Emirats Arabes Unis, la Jordanie, le Qatar et Singapour. Et ce sont là uniquement les migrants partis sur contrats par le biais d’agence de travail dûment enregistrées auprès des autorités birmanes. Il est notoire que dans les zones frontalières du pays un flux constant de travailleurs illégaux est attesté, notamment vers la Thaïlande. Malgré un discours vantant l’amélioration de la situation économique du pays et en dépit de réels efforts et progrès, le gouvernement actuel peine à réduire la misère, d’autant que la fragilité de la Birmanie aux catastrophes dites naturelles et les nombreux conflits armés qui minent le pays alimentent un flux continu de déplacés et de réfugiés qui finissent souvent par tenter leur chance soit dans la grande ville – Yangon – soit dans les pays voisins, que ce soit légalement ou pas. En moyenne, 30 000 personnes quittent officiellement la Birmanie chaque mois dans le cadre de convention de travail émigré. Un « modèle » économique qui ressemble de plus en plus à celui du lointain voisin philippin, le niveau d’éducation et de technicité en moins.
Plus de 30 000 citoyens birmans ont émigré en août 2019
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