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Ouvertures des négociations sur la hausse du salaire minimum

Ouvrière dans une usine de vêtements en BirmanieOuvrière dans une usine de vêtements en Birmanie
Ouvrière dans une usine de vêtements en Birmanie
Écrit par Lucya Pham
Publié le 10 décembre 2019, mis à jour le 10 décembre 2019

Les salariés birmans vont-ils bénéficier d’une augmentation de leur revenu ? Les discussions pour la revalorisation du salaire minimum ont en tout cas commencé. Le ministère du Travail, de l’Immigration et de la Population, les représentants des salariés et des employeurs ont entamé les négociations sur la hausse du salaire minimum voici dix jours.

La loi sur le salaire minimum a été introduite le 22 mars 2013 sous le gouvernement de l’ancien président U Thein Sein. Elle stipule entre autres que le montant de ce salaire doit être révisé tous les deux ans. Le 28 août 2015, le comité national du salaire minimum l’a ainsi fixé à 3 600 kyats par jour et la dernière modification en date s’est faite en mai 2018, portant ce minimum journalier a 4 800 kyats (environ trois euros), soit une augmentation de 30%. Les discussions actuelles portent sur le contexte économique et politique, comme l’explique U Naung Aung, vice-président du syndicat des métiers de l’industrie : « Aucune décision ne sera prise dans l’immédiat, nous allons d’abord réaliser une enquête sur l’évolution du coût de la vie, des salaires individuels, et des dépenses de manière générale. Salariés et employeurs vont contribuer au sondage en fournissant les questions qui leur semblent pertinentes ». Une vue que confirme Daw Khine Khine Nwe, secrétaire générale de l’Association des usines de fabrication textile, en notant que la réunion du 1er décembre portait sur des questions larges de politique et d’économie, et qu’aucun chiffre n’avait encore été mentionné.

Le salaire minimum en Birmanie demeure loin derrière ceux qui prévalent dans les autres pays de la région. Pourtant, une augmentation de ce salaire ne signifierait pas forcément une amélioration réelle de la vie des employés car les hausses précédentes se sont accompagnées d’une recrudescence du nombre des heures de travail et d’une augmentation des objectifs de production. De plus, de nombreux employeurs avaient aussi réagi en abusant des stages et en négligeant de payer les heures supplémentaires.

Publié le 10 décembre 2019, mis à jour le 10 décembre 2019

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