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Naissance du bio birman certifié

zin myo lwin agriculteur biologique en BIrmanie, forme par Diakonazin myo lwin agriculteur biologique en BIrmanie, forme par Diakona
Zin Myo Lwin, agriculteur biologique, formé par l'ONG Diakona
Écrit par Rédaction lepetitjournal.com Birmanie
Publié le 23 octobre 2019, mis à jour le 23 octobre 2019

Mercredi 16 janvier, à l’occasion de la journée mondiale de l’alimentation, U Ohn Win, ministre des Ressources naturelles et de l’Environnement a annoncé que l’administration birmane disposait désormais d’un cahier des charges officiel à remplir pour obtenir des certificats d’agriculture biologique. « Ce cahier des charges a été établi en suivant les consignes et les normes de l’Asean », a ajouté le ministre, précisant encore que « des experts internationaux ont collaboré avec les fonctionnaires birmans pour élaborer ce cahier des charges qui assure une production saine ouvrant la voie à l’exportation éventuelle de produits bios birmans ». Le ministre a aussi encouragé les agriculteurs à se mettre au bio maintenant que l’outil clef est disponible. « Tous ceux qui veulent obtenir le label ‘agriculture biologique’ peuvent maintenant demander les dossiers de candidature à la Direction de l’agriculture », a complété U Myo Tint Tun, vice-secrétaire permanent du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de l’Irrigation. « Bien sûr, il y aura d’abord une étape d’explication sur la mise en œuvre du processus et la manière de mettre en place le cahier des charges, ensuite il y aura des inspections régulières car le label ‘bio’ signifie un contrôle systématique depuis les semences jusqu’aux récoltes. Une fois que tout sera clair et valide, nous émettrons le certificat ‘produits bios’ ».

C’est là une grande première pour la Birmanie où il n’existe pour l’instant aucune production bio officiellement certifiée. Certains agriculteurs bénéficient de label octroyé par des organisations étrangères, mais sans contrôles de l’administration locale et donc sans validité commerciale réelle autre que la reconnaissance de bonnes pratiques. Par exemple, pour l’instant, des produits birmans dits « bios » ne peuvent normalement pas être vendus comme tels à des industriels européens, fautes de certificat officiel pouvant être montré aux autorités de régulation de l’Union Européenne. Il existe enfin en Birmanie des producteurs qui s’auto-proclament ‘bio’ et vendent du coup leurs produits beaucoup plus cher. Si l’agriculture responsable, raisonnée et même biologique, mais sans certificat, est largement répandue en Birmanie, elle concerne presque exclusivement des pratiques vivrières car, comme l’explique un agriculteur, « nous ne savons pas où vendre nos produits, sur quels marchés, à quels grossistes. Il n’y a pour l’instant pas de filière et donc pas de débouchés ».

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Publié le 23 octobre 2019, mis à jour le 23 octobre 2019

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