L’ambassadeur de l’Union Européenne (UE) en Birmanie, Kristian Schmidt, a déclaré vouloir “voir plus d’entreprises européennes investir dans toute la Birmanie, dans les différents états et régions”, lors de son discours devant plus de 500 dirigeants d’entreprises et responsables politiques locaux et européens, au dernier Forum Economique Birmanie-Europe de Naypyidaw en fin de semaine dernière. Il a cependant souligné la nécessité pour le gouvernement birman de résoudre certains conflits liés aux droits de l’Homme dans le pays et d’adresser l’image “commerciale” du pays, écornée par l’actuelle crise de l’état de Rakhine. L’UE est le cinquième investisseur étranger en Birmanie, avec un portefeuille d’investissements de 6.8 milliards de dollars en mars 2019. Entre 2013, quand Bruxelles a rétabli l’accord Tout Sauf les Armes (TSA), qui permet aux nations signataires d’exporter n’importe quel bien excepté des armes dans la zone de l’UE, et 2018, le commerce bilatéral entre l’Union et la Birmanie a augmenté de 568 millions d’euros à 2.8 milliards, d’après l’ambassadeur. Aujourd’hui, l’UE est le plus important marché de Birmanie pour l’industrie du textile et de la chaussure. Fin 2018, l’UE a annoncé reconsidérer l’adhésion de la Birmanie au TSA à cause des violations des droits de l’Homme dénoncées par l’ONU dans les états de Rakhine, Kachin et Shan. Si elle est actée, la radiation toucherait près de 500 000 employés en Birmanie, majoritairement des jeunes femmes.
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