Les deux journalistes birmans mis en examen pour atteinte au secret d'état ont vu leur demande de libération sous caution leur être refusée. "Le tribunal a décidé de refuser leur remise en liberté sous caution", a déclaré le juge. Les deux reporters, arrêtés par la police en décembre 2017, sont accusés par les autorités de détenir des documents confidentiels relatifs aux opérations des forces de sécurité dans l’État Rakhine, où l'armée est accusée "d'épuration ethnique" contre les Rohingyas. Ils risquent 14 ans d’emprisonnement. Ce refus de la cour de justice signifie pour les deux journalistes qu'ils devront rester en prison durant les audiences ayant pour but de décider la cour à poursuivre les journalistes ou non. Ces audiences pourraient durer plusieurs mois, allongeant ainsi la période d'enfermement des journalistes. La cour avait l'opportunité d'accorder un peu de répit aux journalistes détenus depuis décembre dernier. En effet, la version officielle de leur arrestation est très contestée. La rumeur d'un coup monté par l'armée pour museler la presse quant aux violences dans le Rakhine tend à supplanter la version officielle. Ainsi beaucoup espérait que la cour ferait un geste pour montrer qu'elle n'est pas dupe. Les magistrats en ont décidé autrement.
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