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Les droits Humains, matière désormais obligatoire à l’université

droits humains en Birmaniedroits humains en Birmanie

Les droits Humains sont désormais une matière obligatoire pour les étudiants de droit en Birmanie. A partir de leur troisième année, tous les futurs juristes birmans devront maintenant passer avec succès l’unité de valeur consacrée à cette notion. Cette nouveauté du cursus est le fruit d’une collaboration entre le Danemark et la Birmanie.

Les universités de Yangon Eastern District et de Dagon, qui ont été porteuses du projet dans le travail conjoint avec les représentants danois, se sont ainsi chacune enrichie d’un département spécifique consacré aux concepts « d’état de droit » et de « droits Humains ». Ce département se fixe quatre tâches principales : enseigner ces deux matières, mener des travaux de recherches autour du sujet, créer un centre dédié aux droits Humains au sein de l’université et établir des centres d’informations juridiques.

Pour Daw Thi Thi Lwin, enseignante de droit à l’université de Yangon Eastern District, la collaboration avec le Danemark est d’ores et déjà un succès qui se mesure « aux 34 articles de recherche sur ces thèmes publiés depuis 2016 ». L’enseignante relève que le sujet des droits Humains existe depuis 2012 dans les cursus, à partir de la troisième année, mais les étudiants ne choisissaient jamais cette option « parce qu’il n’existait pas de documentation sur ces questions, et il y avait très peu de professeurs. Du coup, la matière n’a quasiment jamais été enseignée jusque 2016, faute d’inscrits ».

L’accord de 2016 – nommé Country Program Agreement (2016-2020) – a tout changé, reconnaît-elle. « Le comité des programmes de droit a décidé d’imposer ce cours à partir du deuxième semestre de 2018-2019 et nous sommes maintenant dans un cadre régulier d’enseignement. Le ministère de l’Education a appuyé la mesure et donc désormais tous les étudiants de troisième année doivent passer cette unité de valeur ». Y compris ceux qui apprennent par enseignement à distance, et ceux qui n’étudient pas obligatoirement le droit mais sont en quatrième année de Relations Internationales.  

Pour Daw Hla Hla Yi, une juriste travaillant dans un cabinet juridique, « c’est une véritable opportunité pour les étudiants. Je vois cela comme une étape importante vers l’émergence de lois équitables en Birmanie ».

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Publié le 4 novembre 2019, mis à jour le 4 novembre 2019

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