

“Qu’il soit présent ou pas, le procès va se tenir” a fait savoir le tribunal du district Ouest de Yangon à propos du moine bouddhiste Wirathu, qui est actuellement recherché par la police après qu’un mandat d’amené a été émis à son encontre par la justice birmane. Ce moine ultranationaliste bien connu pour ses discours xénophobes, racistes et extrémistes est aujourd’hui accusé d’avoir enfreint l’article 124(a) du Code pénal birman lorsqu’il a ouvertement critiqué la proposition du gouvernement de modifier la constitution. S’il est reconnu coupable, il encourt jusqu’à 20 ans de prison ferme. Le mandat d’arrêt a été émis le 28 mai dernier mais le moine a négligé de se rendre à la justice et la police s’est pour l’instant montrée incapable de le trouver et de l’arrêter. La Cour a donc décidé d’aller de l’avant et de juger l’accusé par contumace avant l’expiration du délai du mandat. Pour Wirathu, ne pas se livrer à la justice et être jugé in abstencia signifie qu’il renonce à son droit à la défense. La Cour a également signifié qu’elle ouvrirait des poursuites à l’encontre de quiconque serait convaincu d’avoir aidé l’accusé après l’émission du mandat.
