Ohn Kyaing a été élu président du MPC le 8 septembre 2018 et celui-ci n’a laissé aucun doute quant à sa mission. L’homme, qui a commencé sa carrière de journaliste en 1945, a déclaré vouloir utiliser sa position pour protéger le gouvernement et les officiels militaires des enquêtes de la Cour Pénale Internationale, enquêtes qu’il qualifie “d’insultes à la souveraineté du pays” et d’entraîner les journalistes qui n’avaient pas les compétences pour le faire. Il a également évoqué la création d’écoles de journalisme pour "dévier" les critiques internationales, ajoutant que “aujourd’hui, les gens dans les médias, surtout les jeunes, manquent de connaissance, d’expérience et d’éthique.” Ohn Kyaing, qui était vice-président avant cette récente élection, avait déclaré alors, s’adressant au commandant en chef de l'armée birmane, que “la Tatmadaw (armée birmane) et les médias avaient le même esprit et le même but.” Pour rappel, le MPC avait gagné son indépendance du ministère de l’Information en 2013. Cependant les critiques d’une subjectivité étatique n’ont jamais cessé. Il est peu probable que l’élection de Ohn Kyaing, en remplacement de Aung Hla Tun, à la présidence du MPC, ne calme ces critiques.
Le ‘Myanmar Press Council’ change de tête, mais pas d’idée
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