Le KRN s'est rassemblé la semaine dernière, lors de la journée internationale des rivières, pour s'opposer au grand projet de cinq barrages dans la vallée de Thanlwin. Levant des préoccupations d'ordre écologique mais également économique et social, le KRN mentionne également la fragilité du mouvement de paix, qui malgré la signature d'accords de cessez-le-feu en 2012 et 2015 est loin d'être assuré. Ainsi, dans la déclaration du KRN sont évoqués les derniers combats armés entre l'armée birmane et l'Armée de Libération Nationale Karen (KNLA) ayant eu lieu le 4 mars dernier dans le nord de l'état et ayant provoqué la fuite de 1500 habitants de 14 villages; ou encore ceux de septembre 2016 qui ont forcé au déplacement 5 000 locaux dont nombre d'entre eux n'auraient jamais regagné leur logement par peur de voir les combats reprendre. Plus de 1700 personnes se sont rassemblées pour protester contre les projets de barrages dont des organisations telles que le KRW, le Karen River Watch, ou encore la formation politique KNU, l'Union Nationale Karen dont la KNLA est le bras armé.
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