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Le cimetière Bernard bientôt reconnu au patrimoine birman ?

Tombes dans le cimetière Bernard, en BIrmanieTombes dans le cimetière Bernard, en BIrmanie
Tombes dans le cimetière Bernard, en BIrmanie
Écrit par Rédaction lepetitjournal.com Birmanie
Publié le 15 janvier 2020, mis à jour le 15 janvier 2020

Depuis que Mogok et sa région sont plus largement ouverts au tourisme, les autorités locales recherchent des lieux et des activités pour maintenir les visiteurs un peu plus longtemps dans la ville que les deux ou trois jours habituels pour visiter le marché aux gemmes. Et dans ce cadre, le comité de défense du patrimoine local veut faire reconnaître le cimetière Bernard comme un lieu d’intérêt spécifique et d’héritage historique.

Ce cimetière contient pour l’essentiel les dépouilles de soldats britanniques morts lors de la troisième et dernière guerre anglo-birmane (1885), et ensuite, durant l’occupation de la Birmanie par les Britanniques. Il doit son nom à Charles Bernard, deux fois Haut-Commissaire de la Birmanie, et qui était en fonction en 1886-1887 lorsque le cimetière a été créé, à côté d’un camp militaire de Mogok. Le site fut renommé Ywar Thar Yar après l’indépendance mais reste connu comme le cimetière Bernard. « Et malgré l’état déplorable de la route d’une dizaine de kilomètres qui le relie à Mogok, il reçoit des visiteurs étrangers presque tous les jours » affirme un membre du comité de défense du patrimoine local. L’idée de ce comité est d’obtenir une reconnaissance officielle du cimetière afin de pouvoir en faire la publicité. Ensuite, le comité prévoit d’ajouter un jardin au centre du cimetière et de rénover la route allant à Mogok. Le comité est composé d’élus et d’hommes d’affaires locaux ainsi que de plusieurs fonctionnaires de ministères liés au patrimoine et s’est compose en 2018, au moment où Mogok devenait plus simple d’accès aux touristes. La ville et la région étaient en effet interdites aux étrangers jusqu’en 2013 et aujourd’hui il est encore nécessaire de demander une autorisation pour s’y rendre, même si celles-ci s’obtiennent facilement désormais.

Mogok en tant que telle est bien sûr célèbre pour ses gemmes, et notamment ses rubis dont la rumeur veut qu’ils alimentent 90% du marché mondial – un chiffre probablement assez exagéré et qui concerne en réalité une variété de gemmes mais qui donne quand même une idée de l’importance de ces pierres précieuses pour la région et le pays. La ville, fondée en 1217, et les villages alentours comptent encore quelques bâtiments coloniaux et des traces archéologiques.

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