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La police de la route réclame des renforts

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Pour n’importe quel observateur passant par Yangon, le constat est évident : si les conducteurs sont nombreux, l’immense majorité n’a soit pas passé ou obtenu son permis de conduire (ce qui en Birmanie ne saurait en aucun arrêter quelqu’un de conduire…), soit pas bien compris l’ensemble des règles de circulation que cela implique. Peu de conducteurs locaux semblent par exemple savoir que lorsque des piétons traversent une rue, la voiture est supposée freiner… pas accélérer ! Mais dans un monde où la voiture est un outil d’affirmation de soi, de distinction sociale et de domination autant que de transport, le piéton n’a aucuns droits. Et la police fort à faire.

Or, le nombre de policiers est bien trop faible au regard des besoins, affirment un officier de police. « Il y a aujourd’hui environ 910 000 véhicules dans Yangon, pour à peine un millier de policiers de la route. Le nombre de voitures a augmenté très rapidement en quelques années mais pas nos forces, et cela crée de nombreux problèmes de circulation, d’incivilités et de violation des règles que nous sommes incapables de sanctionner faute de personnel ». Un processus de recrutement et de formation est désormais en route, explique ce même officier, mais cela va prendre du temps.

Voilà quelques mois, la municipalité, inquiète du nombre d’accidents de la route graves dans la ville, a décidé de sanctionner d’une amende… les piétons, lorsqu’ils traversent en dehors des passages protégés, alors même que ces passages sont rares et surtout pas du tout « protégés », à voir l’absence totale de respect que les automobilistes leur accordent. Evidemment, la police a pour l’instant été incapable de faire appliquer la mesure.

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Publié le 30 septembre 2019, mis à jour le 30 septembre 2019

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