

Dès le début du putsch, le commandant en chef de l’armée Min Aung Hlaing avait rapidement ordonné le blocage de nombreux réseaux sociaux et certains sites d’information tentant de mettre en place des restrictions sur les réseaux de communication. Mais face à un mouvement de protestations grandissant, en fin de semaine dernière la junte a ordonné aux opérateurs de télécommunication locaux de couper, jusqu’à nouvel ordre, l’intégralité des réseaux sans-fil incluant l’internet mobile et les accès Wi-Fi. Certains réseaux Wi-Fi restent cependant encore accessibles dans certains hôtels, bureaux ou immeuble d’habitations mais la majeure partie de la population reste touchée. Pour l’instant les réseaux filaires terrestres ne sont pas touchés, réseaux majoritairement utilisés par les institutions financières, les grandes corporations et par l’armée au pouvoir. Afin de parer à cette nouvelle restriction, la population s’organise comme elle le peut: de nombreuses applications qui n’utilisent que le Bluetooth - Technologie de connexion sans fil à courte portée, permettant de relier des appareils numériques entre eux - se développent, des radios pirates sur la bande FM voient le jour, et dans les régions frontalières les cartes SIM thaïlandaises sont principalement utilisées. La population peut compter sur certains opérateurs mobiles qui ne jouent pas complètement le jeu et rétablissent quotidiennement leurs réseaux par intermittence. Cette privation d’internet coupe la Birmanie du reste du monde.
