

Alors que depuis début octobre il est question que l’Union Européenne retire à la Birmanie son statut de “partenaire favorisé” pour le secteur textile en mesure de rétorsion aux violations des droits humains régulièrement dénoncées par diverses ONG et autres diplomates du Vieux continent, le ministère du Commerce a fait savoir que “des solutions de rechange” étaient envisagées si nécessaire. Le ministère a déclaré d’une part rechercher “d’autres marchés et d’autres partenaires”, d’autre part “vouloir continuer à négocier avec l’UE”. Les autorités n’ont toutefois pas évoqué le fait que l’essentiel de la fabrication textile en Birmanie relève de la sous-traitance et obéit déjà à des donneurs d’ordres étrangers, avec la plupart du temps pour distribution finale de grandes marques occidentales, étasuniennes ou japonaises. Dans ce cadre, de nouveaux débouchés seront extrêmement difficiles – pour dire le moins – à trouver dans un secteur économique et industriel très concurrentiel. La Birmanie a reçu ce statut de “partenaire privilégié” en 2013. A l’époque, l’UE voulait par là soutenir le processus de démocratisation entamé en 2010.
