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La Birmanie passe au service d’import/export en ligne

La première page du site du ministère du Commerce dédié à l'import-exportLa première page du site du ministère du Commerce dédié à l'import-export
La première page du site du ministère du Commerce dédié à l'import-export
Écrit par Rédaction lepetitjournal.com Birmanie
Publié le 30 avril 2020, mis à jour le 30 avril 2020

La crise du coronavirus prend de cours les dirigeants birmans, dont la tendance n’est pas à la préparation sur le long terme… Le passage à une administration de plus en plus numérique se fait par petites, toutes petites étapes, l’un des écueils majeurs étant la multiplicité des intervenants et donc des documents nécessaires pour les choses parfois les plus simples. Une multiplicité qui se perçoit d’ailleurs aussi actuellement dans la communication cacophonique autour du Covid-19 et des mesures afférentes, chacun y allant de son message sans connaître ou sans tenir compte du message des autres…

Mais plutôt que de voir le verre à moitié vide, regardons plutôt le verre à moitié plein : le saut vers le numérique représente un effort majeur pour le pays et demande de ses dirigeants et de ses acteurs économiques une planification, une transparence et une réactivité auxquelles ils ne sont pas habitués, que certains rejettent – notamment parmi les plus riches car la transparence n’est pas la manière dont ils ont construit leurs fortunes - mais qu’au final le plus grand nombre adopte avec envie et en s’adaptant régulièrement. Car si la culture birmane n’est pas à la planification, elle crée une incroyable capacité d’adaptation et une réactivité sans pareille.

C’est ainsi que le passage au numérique pour les licences d’import/export reçoit un brusque coup de fouet avec la crise du coronavirus et l’obligation d’aller vite afin de ne pas rompre la chaîne logistique de l’économie birmane en matières premières, en matériels industriels essentiels et pour d’alimentation. Dans un premier temps, afin de minimiser les contacts interpersonnels et de faciliter le respect d’une distance physique, le ministère du Commerce a mis en ligne toutes les procédures à remplir et les documents à fournir afin de se faire enregistrer comme importateur/exportateur, en anglais et en birman. Le site est ouvert depuis le 1er avril, par anticipation car le processus était certes prévu mais devait arriver plus tard dans l’année.

Et c’est là que la réactivité birmane fait merveille. La direction du commerce a mis les bouchées doubles pour boucler ce dossier. D’abord, tous les permis d’import/export devenant obsolètes entre le 27 avril et le 30 juillet sont prolongés de fait jusqu’au 30 juillet. Ensuite, les entreprises doivent continuer à faire des demandes d’extensions de leurs autorisations pour après le 30 juillet. De cette manière, la direction du commerce ne veut léser personne tout en continuant le processus officiel en cours d’enregistrement des compagnies d’import/export, processus nécessaire afin que l’Etat puisse prélever les taxes normales… qui pour l’instant lui échappent souvent.

Maintenant, muni de tous les documents nécessaires, l’entrepreneur peut remplir sa demande et payer ses frais d’inscriptions en ligne. Un point noir demeure : il est nécessaire de passer par le système de paiement en ligne de la Myanmar Citizen Bank (MCB), aucune autre banque n’étant pour l’instant acceptée. Parmi les éléments à créer rapidement figurait la liste des produits susceptibles d’être importés ou exportés. C’est fait ! La direction du commerce a mis sur son site les codes pour 700 de ces produits afin que les demandes en ligne des entreprises puissent se faire correctement. Dans cette liste figurent tous les éléments pour les secteurs considérés comme de première nécessité : l’industrie du textile, la pharmacie, les équipements hospitaliers, l’alimentation, les engrais, l’électronique, le gaz naturel, le sucre, etc. Les autorisations douanières seront alors envoyées directement de site à site à la direction des douanes, sur son Myanmar Automated Cargo Clearance System (MACCS).

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