

Le Groupe de Politiques et de Droit Public International (Public International Law and Policy Group), cabinet d’avocats en droit international mandaté par les Etats-Unis afin d’enquêter sur les actions militaires envers les Rohingyas en Birmanie l’année dernière, a annoncé dans un rapport avoir récolté suffisamment de preuves pour pouvoir parler d’un génocide. Ce même cabinet appelle en outre la communauté internationale à mettre en place une enquête criminelle. Plus de 1 000 Rohingyas ont été interrogés pour les besoins des travaux du cabinet d’avocats. 20% d’entre eux ont indiqué avoir été physiquement blessés lors des attaques, 70% ont vu leur maison ou leur village détruit et près de 80% ont assisté au meurtre d’au moins une personne proche. “Le but n’était pas seulement d’expulser les Rohingyas mais aussi de les exterminer,” explique le rapport. “Dans ce cas, l’Etat est celui qui commet les actes contre sa population, la communauté internationale est donc obligée d’agir collectivement afin de protéger la population contre ces crimes.” Le rapport félicite la décision du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies de mettre en place un mécanisme d’enquête indépendant afin de collecter et d’analyser des preuves de crimes et de violations du droit international en Birmanie.
