

La prise de parole est suffisamment rare pour être notée. En effet, le commandant en chef de l'armée birmane, depuis la fermeture de son compte Facebook pour incitation à la haine, se fait discret dans les médias, encore plus les médias internationaux. Il a ainsi décidé de déroger à cette règle et a accordé, à Naypyidaw, une interview au directeur du bureau en Birmanie de l'agence de presse japonaise Asahi Shimbun. Une partie de ce qui a été dit a été publié le jour suivant, le vendredi dans le Asahi Shimbun Daily. Il y aborde l'amendement de la constitution de 2008 mais également la question de la situation dans le Rakhine et affirme : “qu'il n'y a aucune preuve sûre que l'armée nationale ait été impliquée dans les persécutions.” Ajoutant que “il est possible de penser que les raisons qui les (nldr : les rohingyas) ont poussé à aller au Bangladesh étaient de vivre avec leur famille ou pour atteindre une troisième destination.” Il explique également que les accusations pesant sur l'armée “blessent la dignité de la nation”.
