En ce moment ont lieu des élections nationales pour déterminer les administrateurs des quartiers et villages. Des groupes non gouvernementaux de surveillance des élections rapportent que les plaintes se multiplient. Celles-ci se concentrent sur trois aspects ; la sélection des membres des comités de surveillances, le fait que des votes auraient été achetés et encore qu'il y aurait eu des ajouts de votants. Ma Thinzar Shun Lei Yi, négociatrice de la Loi sur l'Administration de la Coalition des Quartiers et des Villages, explique que le choix des membres des comités de supervision est l'étape la plus importante. Si les gens ne sont pas satisfaits des choix effectués, les plaintes continueront d'affluer. La règle de base poserait, en elle-même, un problème. Au lieu d'avoir un vote par personne, il ne peut y avoir qu'un représentant par famille et un vote par maison. Ainsi donc chaque famille vote pour élire 10 chefs de famille qui doivent à leur tour élire 100 chefs de famille, issus des votes majoritaires du premier tour. Puis un troisième tour est organisé à l'issu duquel il ne peut y avoir que cinq vainqueurs. Une fois confirmé par le Département de l'Administration Générale dépendant du ministère de l'Intérieur, ces cinq personnes forment le comité de supervision. Or des témoins racontent avoir vu dans leur district, plus de votants que le nombre de résidents ne le permettait ou encore plus de votes que de votants. Il y a 3340 quartiers et 13589 'village tract' (ndlr : sous-division administrative rurale de 4ème niveau) en Birmanie d'après le Département de l'Administration Générale. Selon un rapport datant de 2015 du Programme de Développement des Nations Unies, il y aurait 16785 sièges à pourvoir. Nombre qui n'a été ni confirmé, ni infirmé par le Département de l'Administration Générale. La dernière élection d'administrateurs de quartiers et villages a eu lieu en février 2016, sous le gouvernement de U Thein Sein.
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