Les résidents ne protestent pas contre les usines en elles-mêmes, ils protestent contre la transition qu'elles opèrent, à savoir fonctionner au charbon. En effet, l'usine, située à Myaing Kalay et implantée depuis une vingtaine d'années sous la direction de 'Myanmar Economic Corporation', une branche business de l'armée birmane, prévoit de fonctionner au charbon plutôt qu'au gaz naturel. Pour se faire, l'entreprise a commencer à faire venir dans la localité de grosses quantités de charbon. Saw Tha Poe, membre du Karen Environmental and Social Action Network explique : “les locaux sont préoccupés parce que le charbon transporté n'est pas bien stocké et quand il pleut, les écoulements d'eau chargés en charbon se répandent sur les cultures environnantes.” Soe Soe Htay, une résidente, ajoute : “Nous avons vécu entre ces deux usines de ciment et avons souffert d'assez de problèmes de santé en respirant la poussière de ciment pendant plus de 20 ans. Maintenant ils se préparent à utiliser du charbon qui pourrait créer des particules de pollution encore pire. Comment comptent-ils faire face à ce risque ? Ils se fichent de nous, les locaux.” Certains d'entre eux avaient d'ailleurs été poursuivis par l'armée lorsqu'ils avaient demandé au gouvernement en 2015 et 2016 la permission d'utiliser des terres dont ils disaient avoir été spolié par les deux usines. Le gouvernement a récemment donné raison aux locaux pour certaines parcelles.
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