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Déjà huit expatriés birmans illégaux en Malaisie se sont suicidés

Des expatriés birmans illegaux en Malaisie sont rapatriés en 2016Des expatriés birmans illegaux en Malaisie sont rapatriés en 2016
Des expatriés birmans illegaux en Malaisie sont rapatriés en 2016
Écrit par Rédaction lepetitjournal.com Birmanie
Publié le 28 juin 2020, mis à jour le 29 juin 2020

Mal du pays, détresse économique, isolement social, culpabilité, dépression… La liste est longue des maux qui frappent ceux partis courir leur chance dans d’autres pays dans l’espoir d’une vie meilleure, et que la crise due à la Covid-19 ont anéanti. En Birmanie, les journaux rendent petit à petit compte de ce qui ont préféré mettre fin à leurs jours plutôt que d’affronter la suite de leur existence dans les conditions de précarité et de solitude extrême dans lesquelles les mettait la perte de leur emploi et de leur logement. En Malaisie, ils sont pour l’instant huit dont il existe encore une trace aujourd’hui et qui se sont tués dans les dernières semaines : six hommes et deux femmes, de 40 ans à 20 ans. Huit morts, cela fait deux de plus que le nombre de décès officiels provoqués par le Sars-CoV-2 en Birmanie.

La Malaisie emprisonne tous les migrants illégaux durant trois à six mois lorsque ceux-ci sont arrêtés, avant ensuite de les maintenir dans des centres de détention moins contraignants jusqu’à ce que leur nationalité a pu être prouvée et le contact avec leur ambassade ou leur consulat établi. Ils sont alors expulsés à leur frais ou à ceux de leur famille ou à ceux de leur pays. Ils restent détenus jusqu’à ce que quelqu’un paie. Un système qui ne décourage pas beaucoup l’immigration illégale – sur les quelque 550 000 travailleurs expatriés en Malaisie, 250 000 sont là sans en avoir le droit – mais qui la rend encore plus précaire. Avec parfois ces suicides à la clef.

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