

C’est un problème récurrent et abondamment traité par notre édition: les chiens errants dans le pays sont devenus une véritable question de santé publique que nul ne parvient à régler, faute de volonté, de moyens et de stratégie. Et le centre de traitement des morsures de chiens ouvert le 29 mai dernier à l’Hôpital général de Yangon est déjà en surchauffe. Selon le site Coconut News, généralement bien informé sur Yangon, le centre reçoit de l’ordre de 100 patients par jour, bien loin de la trentaine de cas quotidiens habituels supposés. A Yangon, ce sont en effet environ 1 000 cas de morsures par mois qui sont recensés. Avec les risques de rage que de tels chiffres supposent. Selon une étude de l’American Journal of Tropical Medicine and Hygiene, la rage tue désormais plus que le paludisme en Birmanie, avec 70 décès l’année dernière. Le centre de traitement ouvert 24h/24h est supposé être une réponse à l’urgence médicale que représentent les morsures, mais son actuel engorgement prouve simplement que la mesure ne suffit pas. Le ministère de la Santé a déjà annoncé l’ouverture prochaine de 3 centres supplémentaires, à North Okkalapa, Insein et Thingan Gyun Sanpya.
