L’état de Mon va ouvrir une bourse locale d’échanges commerciaux afin de faciliter l’émergence de filières plus courtes entre le producteur et l’utilisateur final. La création de ce bureau se fait sous les auspices de la Chambre de commerce et d’industrie de l’état de Mon. Dans un premier temps, l’activité sera uniquement consacrée au caoutchouc, une production majeure de la région et du pays. « Nous voulons réduire les procédures et les freins dans les négociations entre agriculteurs et acheteurs. Cela devrait bénéficier aux agriculteurs », explique un dirigeant local. Les plantations d’arbres à caoutchouc couvrent environ 7 000 kilomètres-carrés en Birmanie, dont c’est une ressource essentielle. Quelque 700 000 plants produisent actuellement et le prix moyen de vente du caoutchouc birman, dont la qualité est considérée comme faible, tourne autour d’un euro par kilo. Environ 80% de la production birmane part vers la Chine, le reste allant en Thaïlande, en Malaisie et au Japon… et dans les usines birmanes, bien sûr.
Cette bourse d’échanges devrait être opérationnelle avant la fin de l’année 2019, elle sera située à Mawlamyine, la capitale de l’état de Mon, et s’inscrit dans la stratégie de développement durable 2018-2030 dont la Birmanie s’est dotée. L’idée est certes de commencer avec le caoutchouc mais ensuite d’utiliser le retour d’expérience pour développer les filières courtes autant que possible pour tous les produits agricoles de la région.