Selon un porte-parole du groupe rebelle qui contrôle la région, une attaque aérienne de l’armée birmane aurait fait 29 morts dont des enfants. Une attaque condamnée par la France, qui dénonce un énième massacre de civils venant des forces de sécurité birmanes. Des violences de plus en plus récurrentes depuis le coup d'État de 2021.
Dans l’Etat de Kachin, au nord du pays, l’armée birmane a été accusée d’avoir réalisé une frappe aérienne dans les alentours de 23h sur le camp de déplacés de Mung Lai Hkyet, dans la partie nord de Laiza, une ville où se trouve le quartier général de l’armée rebelle de l’indépendance kachin. Près d’une cinquantaine de personnes ont été transportées vers l'hôpital le plus proche, des recherches sont toujours en cours pour retrouver d’éventuels survivants sous les décombres : « Nous avons trouvé 29 cadavres dont ceux d’enfants et de personnes âgées. 56 personnes ont été blessées » a déclaré Naw Bu, un des responsables de l’armée de l’indépendance Kachin.
Via un communiqué, la France condamne avec la plus grande fermeté cette attaque aérienne. Le gouvernement français demande une nouvelle fois l’application de la résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies, c’est-à-dire une cessation de la violence, la libération des prisonniers politiques et finalement l’établissement d’un dialogue entre toutes les parties prenantes.
Une violence sans fin au Myanmar depuis le coup d’Etat
Selon l’organisation locale du respect des droits humains, depuis le coup d’Etat de 2021, pas moins de 4.000 personnes ont été tuées à travers tout le pays. Un recensement des événements a eu lieu par l’Organisation des Nations Unies, dans lequel il est mentionné une “augmentation spectaculaire” des crimes de guerre au sein du pays.
La cause de ces violences ? La prise de pouvoir de la junte militaire qui au cours de l’année précédente a intensifié ses attaques aériennes à l’aveugle dans les régions rebelles. Le gouvernement militaire du Myanmar “ a profité du moment où la communauté internationale s'est concentrée sur les récents développements du conflit entre Israël et le Hamas pour commettre un autre crime contre l'humanité et un crime de guerre ”, selon le gouvernement d’unité nationale du Myanmar, le principal groupe d’opposition au gouvernement militaire en place.
Le groupe militaire dément toute implication dans cette attaque et a estimé que cette explosion proviendrait probablement d’un stock d’explosifs détenus par leurs opposants.
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